L’école primaire du village Issendlen, relevant de la commune d’Aït Yahia, avait été inaugurée en 1975 avant d’être fermée en 1981 puis rouverte en 1987, au grand bonheur des habitants de la localité.Cette petite infrastructure éducative, qui contient 2 salles de cours et deux petits logements de fonction pour les deux enseignants qui assuraient les cours aux élèves du village, servira jusqu’en 2003, avant d’être fermée pour la seconde fois, au grand dam des riverains. «Nos enfants souffrent le martyre, depuis la fermeture de l’école, à cause de l’éloignement des établissements où ils étudient. On ne dispose pas de bus scolaire pour les déposer à l’école primaire d’Aït Hichem ou de Tafraout, les deux à prés de 3 km de notre village, ou à l’école de Taka distante de plus de 4 km. Ce qui les expose, à la fois, aux dangers de la route et aux aléas climatiques des différentes saisons», dira Smaïl, père de famille et enseignant au CFPA de Ain El Hammam. Depuis, les habitants du village ne savent plus à quel saint se vouer. «Pendant qu’ailleurs, le secteur de l’éducation, qui constitue l’un des secteurs les plus sensibles, connaît des investissements en matière d’infrastructures et en qualité d’enseignants, à Ait Yahia on nous ferme les écoles !», dira notre interlocuteur. Selon les villageois que nous avons interrogés à propos des raisons de la fermeture de l’établissement, celles-ci se résument en l’état catastrophique des deux salles, surtout en hiver avec les infiltrations des eaux de pluie, et en la qualité des enseignants qui assurent mal leurs cours. Ce qui aurait obligé les parents à inscrire leurs enfants dans d’autres établissements, à Ait Hichem, Tafraout ou Taka. Cela a mis l’école Issendlen en déficit d’élèves et a entraîné par la suite, sa fermeture définitive. Ce qu’il y a lieu de dire, c’est que la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou doit se pencher sur ce problème de scolarité au village Issendlen et y trouver une solution !
Yacine S.