l Après la rupture du jeûne, les joueurs de loto regagnent les cafés pour s’adonner à ce jeu de hasard qui dure souvent tard dans la nuit. Des joueurs qui sont souvent des jeunes, des adultes et même quelquefois des enfants. Un jeu où la condition d’âge n’est même pas exigée, un jeu qui se résume dans l’annonce des chiffres par un crieur appelé “tireur”, des 90 numéros (chiffres) gravés sur des petits cylindres en plastique qu’il tire d’un petit sac. Dans un silence le plus absolu, les joueurs de loto s’appliquent à couvrir à l’aide de cailloux, les chiffres énoncés sur un carton. Le gagnant est celui qui aura réussi à placer, le premier, cinq numéros dans une ligne ou de remplir tout le carton quand il s’agit du “carton plein”. Le montant du gain varie suivant le nombre de parieurs et du montant de la ponction opérée par le patron du café. Ces joueurs de loto sont souvent des perdants qui ne vous diront jamais qu’ils sont tentés par le gain. Ils vous diront qu’ils jouent pour tuer le temps. Une drôle de manière de passer son temps, a-t-on le droit de leur répondre. Ils jurent souvent de cesser de jouer, mais pris dans l’engrenage, ils finissent toujours par y retourner à ce jeu.
Hamid Meradji