La matinée d’hier au chef-lieu communal de Boudjima a été mouvementée. En effet, dans un élan de colère spontané un groupe de manifestants a procédé à la fermeture de la mairie.
C’est du moins ce qu’explique le maire, M. Boukhroub, joint en début d’après-midi au téléphone. «Tout a commencé par une bagarre entre deux transporteurs, l’un ayant une autorisation d’exercice et l’autre non. Des explications comme ça, on en enregistre presque quotidiennement, et c’est un peu légitime car, d’un côté il y’a des transporteurs qui travaillent dans la légalité et de l’autre ceux qu’on appelle les clandestins. C’est un conflit qui risque de durer en l’absence des services de sécurité». Dira le maire, qui déclare donc que les citoyens en colère qui se sont présentés, ce matin, pour fermer la mairie sont des transporteurs qui réclament que «l’arrêt soit nettoyé des clandestins». L’action a été suspendue après une réunion entre les protestataires d’un côté le maire et le chef de daïra de l’autre. Mais voilà que sur la place publique, certains transporteurs font cas d’un autre problème, celui de l’implantation de l’arrêt des fourgons dans une ruelle du chef-lieu qui abrite aussi le marché. Ce qui crée une certaine cacophonie. Les opérateurs exigent une station réglementée qui permettra l’exclusion des clandestins qui n’auront plus droit d’accès, contrairement à maintenant où l’on ne peut contrôler personne puisque la montée et la descente des voyageurs se font à même la rue. On croit savoir que l’APC aurait fait une proposition de délocalisation de la station vers le lieudit Lekhmis, pas loin de l’abattoir, mais il semblerait que les transporteurs trouvent l’espace exiguë. Le maire avance une autre version puisqu’il insiste à dire que le problème est strictement d’ordre sécuritaire et que « les transporteurs sont d’accord pour occuper ce nouvel arrêt qui compte parmi les trois stations prévues dans l’étude en cours de l’aménagement urbain du chef-lieu. « Au risque de me répéter le problème est un souci de sécurité. Et c’est un réel problème, avec tous ces étrangers qui transitent par la commune. Il nous faut l’implantation d’un corps constitué. Ce n’est pas normal qu’à la moindre rixe on doit appeler la gendarmerie de Sidi Naâmane ou la Police de Makouda. Pour le moment on n’a pas d’autres choix car on n’a que la garde communale et cette dernière, n’est pas habilitée à intervenir dans ce genre de situation. Et malheureusement, on ne pourra rien y changer puisque la bâtisse qui est destinée à accueillir la gendarmerie n’est qu’à 40 % d’avancement dans ses travaux». Cependant, le maire garde espoir que la situation aille mieux le plus tôt possible, puisque la dite bâtisse est en préfabriqué donc ça avance vite. En attendant, le problème de ces transporteurs reste entier.
R. Arkam

