La localité de Thalaâzizth, à cinq cents mètres du chef-lieu de M’Kira, sur la route menant vers Timezrit (Boumerdès), est privée du téléphone et d’internet depuis maintenant deux mois. Les abonnés qui n’ont pas cessé de faire des va-et-vient entre leur village et les services d’Algérie Télecom de Draâ El-Mizan sont exaspérés. Aucune de leurs démarches n’a abouti pour le moment. «Nous payons les abonnements et les factures comme si de rien n’était», gronde un abonné précisant que dans ce village, il y a un cyber café qui rend de nombreux services notamment aux jeunes qui n’ont rien à faire en cette période estivale et en ce mois de Ramadhan. «Deux poteaux téléphoniques sont tombés et leurs câbles ont été sectionnés», nous a dit un autre abonné. Tout le monde est inquiet car la situation perdure. «Pourtant, tout le monde règle ses factures d’internet et de téléphone. Mais les services concernés, indifférents à notre désarroi, n’interviennent pas », pesta un autre. Toutes les personnes que nous avons approchées nous ont répondu que la situation a été signalée à plusieurs reprises. Il faut noter que ces derniers jours, la connexion au réseau internet subit des perturbations, dans tout le versant sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, ce qui pénalise, au plus haut point, les abonnés particuliers et de nombreux services (banques, poste, Cnep, Sonelgaz). «Il ne se passe pas un seul jour sans qu’il n’y ait interruption du réseau. Chaque jour, nous n’avons qu’une demi-journée de déconnexion. Le comble est que les clients ne sont jamais avisés et ne bénéficient d’aucune heure de connexion en compensation. Si vous payez deux mille dinars par mois et que vous n’avez pas de connexion la moitié du temps, à combien revient l’heure ?», s’est exclamé un abonné de Draâ El-Mizan. Tout le monde s’accorde à dire qu’il est temps de laisser ce marché aux privés, les prestations seraient peut-être meilleures. A quand la levée du monopole de l’Etat sur ce secteur ? s’interroge-t-on.
A. O.