par M. O. Benmokhtar :
L’environnement va de mal en pis en Kabylie. Même les sites touristiques n’échappent pas à l’avancée des décharges sauvages. L’exemple le plus édifiant est ce qui se passe au niveau de la vaste et dense forêt de Mizrana où il ne fait plus bon se promener à cause de la saleté. Comme si l’insécurité qui y règne depuis quelques années ne suffisait pas pour faire fuir les amoureux de la nature. Les dépotoirs à ciel ouvert font, dorénavant, partie du décor de la forêt de Yakouren, du col de Chelata et du parc du Djurdjura…pour ne citer que ces endroits qui constituaient jadis la fierté de la région. Les temps ont changé. La nature qui les distinguait des autres endroits, moins touristiques, a reçu et reçoit toujours des coups qui la dégradent. Des coups assénés par les humains. Leur incivisme gagne du terrain dans la société kabyle. On jette les déchets partout, sans se soucier des conséquences néfastes. Les pouvoirs publics ont également leur part de responsabilité dans cet état de dégradation avancé dans lequel se trouve l’environnement. L’absence des décharges contrôlées y est pour beaucoup. Les pouvoirs publics ne font pas grand-chose pour protéger cet environnement. La logique aurait voulu que des sanctions soient infligées à tous ces criminels, car n’est ce pas un crime et un délit que de jeter ses ordures ménagères composées de plastique et de verre et autres matières qui empoisonnent l’environnement des milliers d’années durant, en plein nature ?
Il s’agit d’agressions caractérisées et les auteurs doivent être sévèrement punis. C’était d’ailleurs le cas il n’y a pas si longtemps. Les agents forestiers veillaient au grain en protégeant le temple contre les catastrophes naturelles, mais aussi contre l’inconscience humaine, en utilisant parfois la manière forte. Il faut sévir désormais, car le pire est peut-être pas venir. L’école doit également remplir son rôle, en inculquant aux générations futures les rudiments de l’écologie.
M.O.B
