L’USM Blida toujours à la recherche d’un sauveur

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L’USM Blida, club évoluant en ligue II du championnat professionnel de football, est à la recherche d’un repreneur qui puisse la maintenir dans son statut de club professionnel et lui éviter de retourner dans l’amateurisme, depuis l’annonce par son président, Mohamed Zaim, de son désir de ne plus veiller à sa destinée. Les repreneurs potentiels, les adhérents du Club, les entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMi), notamment, ne se bousculent cependant pas au portillon. Et pour cause, le club croule sous une ardoise de 170 millions de DA de dettes fiscales et parafiscales. L’industriel, Selim Tlemçani, qui avait déjà présidé l’excellent club de basket-ball de Blida, s’était avancé pour reprendre le club, mais a vite fait de se désister lorsqu’il a pris connaissance du montant de l’ardoise, et surtout de la difficulté d’obtenir de nouveaux statuts si ces dettes ne sont pas apurées. Des dettes qu’il aurait fait confirmer par les directions des impôts et de la CNAS, auprès desquelles il devrait recevoir les quitus nécessaires qui lui permettraient d’obtenir de nouveaux statuts auprès de son notaire. Il a affirmé par ailleurs, au cours d’une rencontre conviviale, initiée par le wali de Blida, M.Mohamed Ouchène, pour concilier les points de vue et sensibiliser les opérateurs économiques de la région sur le danger de la relégation qui frappe à la porte de leur club phare, que de nombreux joueurs sont également en possession de chèques dus à l’USM Blida. M. Zaim, qui était à la tête de l’USM Blida durant les 4 dernières années, a déclaré pour sa part que le club n’avait “aucune dette” et qu’il assumait tout le passif de sa gestion, en brandissant comme preuve un extrait de rôle, indemne de poursuites, délivré par les services des impôts. Pour lui, les casseroles que traîne l’USM Blida ne datent pas de sa gestion, mais du temps où elle avait le statut de Club sportif amateur (CSA). «La plupart des clubs professionnels possèdent des dettes échues de leur ancien statut», a-t-il souligné estimant que ce problème est “national” et qu’il devra être réglé de ce fait à l’échelle nationale. Toutefois, les bons offices du wali, les assurances de M. Zaim et les appels de certains de leurs confrères, n’ont eu aucun effet sur la fibre sensible des industriels et l’on se demande même s’il y aurait un investisseur qui pourrait mettre son argent dans une équipe au palmarès, pas très brillant, malgré son existence depuis 1932 et qui est dans une situation financière pas très brillante. A ce propos, les déclarations de Mohamed Zahaf, dernier industriel à bien vouloir tenter l’aventure de la reprise du club, sont très édifiantes sur la position des entrepreneurs et des industriels de Blida. Selon ses propos, repris dans la presse, sur un montant de 150 millions de DA d’aide sollicitée auprès de ses confrères, “il n’en a récolté que 40 millions et aucun n’a voulu investir dans le club par l’achat d’actions”. L’USM Blida serait-elle donc condamnée à évoluer la saison prochaine parmi les clubs amateurs ? Afin de lui éviter cette mésaventure, certains proposent comme ultime solution, le recours à une collecte d’argent au profit du club par des campagnes de sensibilisation comme le propose un industriel, ou par l’organisation d’un radiothon, tel que suggéré par d’autres fans du club. En attendant qu’un miracle se produise, le début de la prochaine saison de football se rapproche à grands pas et l’USM Blida, avance inexorablement, chaque jour un peu plus, vers l’amateurisme.

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