Qui est qui ?

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par M. O. Benmokhtar :

La mendicité est devenue, par la force des choses, une activité et un « job » à part entière. On ne sait plus d’ailleurs qui est qui. Les vrais mendiants ne se reconnaissent plus. Ils sont bousculés par ces faux mendiants qui envahissent les rues et ruelles des différentes villes de Kabylie. Le comble, c’est que cela se fait au su et vu de tout le monde. Ces derniers, dont le nombre se multiplie au fil des années, « travaillent» sans être aucunement inquiétés. Cela ne relève-t-il pas du harcèlement, quand on interpelle quasi quotidiennement le citoyen avec ces mains tendues demandant de l’aumône. Dans certains pays, la mendicité est tout simplement interdite. Et puis, ne faudrait-il pas protéger ces enfants en bas âge qu’on jette « dans le bain » étant encore des bébés. Ces enfants n’ont-ils pas droit à une enfance digne. Se soucie-t-on de leur avenir. Il faudra aussi se demander d’où viennent-ils et où couchent-ils, le soir venu. Pour ce faire, une enquête s’impose et cela relève de prérogative des pouvoirs publics et des services sociaux. Que l’on ne vienne pas se vanter pas et se bomber le torse d’avoir initié l’opération solidarité Ramadhan. Ces enfants souffrent le martyre à longueur d’année. Ils sont exploités au grand jour, été comme hiver, sans que personne n’ose crier au scandale. C’est pourtant frappant ces images et scène que ces chérubins, qui devaient être sur les bans de l’école ou dans un endroit plus confortable, tendre la main. L’image est souvent insoutenable. Cela relève, en fait, d’une autre agression pour le commun des citoyens, dont les auteurs ne sont que les mendiants. Les faux certainement. Car les vrais nécessiteux ont encore leur dignité ou, du moins, ils essayent de la préserver. Quoi qu’il en soit, ce phénomène relatif à la mendicité doit être combattu rigoureusement. Sauf si l’état n’a pas les moyens de cette politique. Une hypothèse qui n’est pas à écarter d’ailleurs. Dans ce cas, autant «régulariser» officiellement cette activité. Au moins, ces petits enfants, exposés au soleil et au froid auront peut-être une assurance.

M.O.B

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