Anarchie au centre-ville

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Les conducteurs de bus de transport de voyageurs, voyant la petite place qui leur avait été réservée squattée, se débrouillent comme ils peuvent et se mêlent à cette anarchie pour occuper, à leur tour, une partie de la route principale, allant jusqu’à bloquer la circulation.

Une anarchie indescriptible règne au chef-lieu de la commune de Barbacha, en ce mois de Ramadan durant lequel ce petit centre urbain est transformé à longueur de journée, par des commerçants à la sauvette, en un marché de fruits et légumes. Traversé par un unique axe routier, ce centre urbain, de nature très exigu&euml,; est encore davantage étranglé par ces nombreux marchands ambulants qui occupent, la journée durant, des espaces, réduisant les accès aux piétons ainsi qu’aux véhicules de passage. Les conducteurs de bus de transport de voyageurs, voyant la petite place qui leur avait été réservée squattée se débrouillent comme ils peuvent et se mêlent à cette anarchie pour occuper, à leur tour, une partie de la route principale, allant jusqu’à bloquer la circulation. Il arrive quelquefois qu’un bouchon se crée, surtout au passage de camions de gros tonnage, et ce n’est que par miracle que la circulation reprend après des minutes d’attente du fait que Barbacha est restée, à ce jour, la seule daïra sans agents de l’ordre. Les piétons et les automobilistes sont livrés à eux même et ce n’est pas sans influence sur le comportement des citoyens qui se retrouvent contraints à s’en accommoder. Ce phénomène est habituel au niveau du chef-lieu communal mais s’est accentué avec l’agitation du Ramadhan qui reste, toutefois, morose la nuit, alors que nous en sommes à la moitié de ce mois sans qu’aucune animation ou soirée culturelle ne soit au menu. Les mosquées, les cybercafés et les cafés restent les seuls lieux animés, sinon, rester chez soi ou sortir respirer un peu d’air frais. En plus de ces petites misères, les habitants de Barbacha vivent, ces derniers jours, au rythme des coupures d’électricité qui surviennent juste au moment de la rupture du jeûne et ne reviennent qu’une heure plus tard.

Nadir Touati

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