Grave négligence au CHU de Tizi-Ouzou

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Yesli Kamel, demeurant à la cité Bouaziz de Tizi-Ouzou, a déposé plainte contre des médecins du service des urgences chirurgicales du CHU Nedir Mohamed, pour négligence, suite au décès de sa mère, survenu dimanche dernier.

Tout a commencé samedi dernier 28 juillet, lorsque la mèr e, madame yesli, née Kedriche Fetta, âgée de 83 ans, fut évacuée en urgence au CHU Nedir Mohammed, après avoir ressenti des douleurs au niveau de la vésicule. C’est ce qu’affirme, son fils Kamel qui s’est présenté hier, à notre bureau en compagnie de son frèr e Lar bi. Les deux fr èr es étaient accablés et déterminés à aller jusqu’au bout de leur procédure judiciaire. Kamel nous a précisé que sa défunte mère avait en effet un problème au niveau de sa vésicule biliaire : «Nous l’avons évacuée à l’hôpital en fin de journée. Nous l’avons transportée vers le service de médecine où nous avons été priés, après consultation, de la transporter vers la clinique Slimana pour des radios», raconte Kamel. Et de poursuivre : «C’est ce que nous avons fait. Il était alor s 22h. Nous sommes retournés au CHU un peu après 23h». Kamel, comme son frère d’ailleurs, semblait en avoir gros sur le coeur, il nous précisera qu’au niveau de la clinque Slimana, une échographie a été effectuée (une copie nous a été remise). Les deux frères se sont déclar és, au passage, étonnés qu’un CHU comme celui de Tizi-Ouzou ne dispose pas d’appareils radiologiques. Qu’à cela ne tienne, la défunte, poursuit Kamel, a été admise en suite au niveau du service des urgences de chirurgie : «Cela sur orientation du service des urgence de médecine », tenait à préciser notre interlocuteur. C’est au niveau du service des urgences de chirurgie que la mésaventure de la famille s’accentua de plus belle. «Ma défunte mère a été installée dans une salle dans ce service. Mais aucun médecin ne s’est manifesté. Il n’y avait sur place que deux infirmières», se souvient kamel, ajoutant que sa défunte mère, pendant tout ce temps, se tordait de douleur. «Vers 1h, elle a eu un malaise suite à des complications au niveau de la vésicule, alors qu’il n’y avait toujours pas de médecin au niveau du service», dit avec amertume Kamel. Et de poursuivre : «c’est une des infirmières qui a accouru pour secourir ma mère en lui mettant une sonde, mais cela s’est avéré insuffisant». En somme, la nuit fut longue et dur e pour Kamel et sa famille, mais surtout pour sa mère qui souffrait. «Ce n’est que vers 6h, le lendemain dimanche donc, qu’elle a été admise au service de réanimation», soutient Kamel, aidé par son frère dans le rétablissement des faits. C’était en fait trop tard, puisque madame Yesli r endr a l’âme plus tard dans la journée : «vers 17h, suite à un arrêt cardiaque », pr éciser a Kamel qui reste persuadé que sa mère aurait pu être sauvée si elle avait été prise en charge à temps. «C’est une affaire de mektoub, je sais, mais je reste convaincu qu’une négligence flagrante a été commise au niveau du ser vice des urgences de chirurgie», clamera encore Kamel. Les deux frères ont d’ailleurs décidé de porter plainte contre les médecins de ce service. Leur mère a été enterrée lundi dernier.

M.O.B

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