Le wali a inspecté deux projets d’aménagement urbain d’une partie de la ville de Seddouk. Devant les retards accusés par les entreprises en charge des travaux, il n’a pas caché sa déception en demandant à la commission des marchés de radier du bénéfice des marchés toute entreprise des travaux publics jugée incompétente. Cette déception fut accentuée lors de l’inspection du projet de construction d’un complexe sportif de proximité. Cette fois-ci, c’est le chef de daïra qui s’est emporté carrément en désignant le travail bâclé du parterre de la salle de jeux : “C’est du béton ça ?””, s’écrie-t-il, en enlevant facilement de la pointe du pied des morceaux de la couche d’un soi-disant béton. Le wali lui emboîtant le pas, déversa toute sa colère sur le responsable du bureau d’études qui a suivi le chantier. “Comment vous avez pu approuver un tel gâchis” ? Et il rajoute : “Où est le trésorier qui a réglé les situations !” et une voix s’élève pour lui annoncer : “Il n’est pas présent !” Le wali demande alors qu’un rapport détaillé lui soit remis dans les prochains jours sur cette affaire. Continuant sa tournée d’inspection et d’inauguration, en se rendant cette fois-ci à la zone urbaine où l’attendent plusieurs projets. En cours de route, il fut intercepté par un groupe de bénéficiaires de logements sociaux qui lui ont fait part de leurs déboires. “On nous a livré des logements sans l’alimentatin en énergie électrique. L’eau est impropre à la consommation, dès qu’on ouvre le robinet, un liquide de couleur noirâtre coule pendant 5 mn et sera suivi d’une eau un peu claire. Pis, hier après-midi, en prévision de votre visite et pour que vous ne constatiez pas les branchements en guirlande que nous avons effectués des bâtiments en face, les agents de la Sonelgaz, ridiculement, ont demandé aux généreux donateurs d’arracher les fils nous laissant ainsi en plein Ramadhan sans électricité. Cela fait plus d’une année que nous endurons ces souffrances !”, raconta amèrement au wali l’un des habitants, Bouhaloua Abdelmalek. Pour colmater les brèches, le wal, se montrant très sensible à leurs doléances, n’a pas manqué de rassurer les plaignants que toutes ces insuffisances seront levées le plus tôt possible. “Je comprends vos peines, je vous promets que tout sera rentré dans l’ordre dans les plus brefs délais”, leur répond-il.En rentrant dans cette zone urbaine en pleine expansion, il a inspecté plusieurs projets de construction de logements de différents types. Il a visité un chantier en phase préliminaire de terrassement pour la construction de 60 logements sociaux et 40 autres logements sociaux achevés à 75 % que réalise l’OPGI de Béjaïa, puis il a fait un crochet aux 32 logements LSP réceptionnés en août 2005 et enfin on lui a montré un terrain où seront construits 96 logements CNEP rentrant dans le cadre de l’AADL. Pour ce faire, le wali n’a pas manqué de prévenir le chef de daïra de la nécessité de ne pas épuiser l’assiette foncière de la commune. “Vous devez penser à la construction des écoles primaires et des CEM dont nous ressentons un déficit”, fera-t-il remarquer. Il a rajouté que : “Vous devez d’ores et déjà lancer un projet de construction d’une école primaire pour cette zone urbaine à forte densité d’habitations”. Enfin, il a terminé sa visite de travail par l’inauguration d’un terrain de proximité conçu pour toutes les disciplines sportives, réalisé au milieu de cette zone urbaine. “Vous êtes contents ! A partir de maintenant, il est à vous !”; s’est-il adressé à deux bambins à qui il a ouvert le portail : “Allez-y jouer !”, leur lança-t-il.
L. Beddar