Longue de 06 km, elle relie Saharidj à M’chedallah via Ath Ivrahim et constitue l’un des axes routiers des plus stratégiques pour les deux communes et ce sur plusieurs volets, à commencer par le fait qu’elle sert d’évitement ou déviation à chaque fois que survient un problème quelconque qui perturbe ou gène l’important flux de la circulation routière sur la RN30, ajouté au fait également qu’elle traverse d’importants terrains agricoles des deux communes qui en tirent un grand profit. Réalisé sur le flanc Ouest de la colline boisée d’Achaivou, elle contribue à la protection d’un important tissu forestier, en grande partie épargnée jusqu’à présent par les séries d’incendies ravageurs grâce à elle. La route Ighzer Bouzal, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est aussi d’un inestimable apport en matière de lutte anti-terroristes. Malheureusement, malgré toute son importance, cette route revêtue récemment en bitume bétonné un matériau des plus modernes, ne cesse, depuis sa réception il y a moins de 04 ans, de subir agression sur agression et ne tarderait pas, à ce stade d’atteintes répétées, d’être fermée à la circulation. Les premières dégradations ont été enregistrées à cause de fréquentes avaries qui surgissent sur le rejet principal d’assainissement de Saharidj, dont la première partie, d’environs 01km à la sortie du chef-lieu de la commune, est réalisée en plein milieu de la chaussée. Les avaries survenues à ce niveau ont creusé de dangereux trous béants en pleines chaussées qui ne cessent de s’élargir à cause de l’érosion provoquée par l’important débit des eaux usées. Plus loin, ce même réseau d’égouts lâché dans le profond ravin d’Ighzer N’Tevhirine que longe la route sur 02km sur sa partie supérieure à moins de 10m par endroits, a creusé d’effroyables cratères dans la terre meuble, cratères qui se rapprochent de la route que les éboulements qui s’y produisent ne tarderont pas à emporter. Récemment, ce sont les services d’Algérie Télécom, qui ont réalisé leur réseau souterrain de la fibre optique suivant étroitement les bordures de la route qu’ils ont sensiblement dégradée et fragilisée. Même la remise en état a été bâclée, l’entreprise s’est contentée de combler sommairement les fouilles dont le tassement de la terre commence déjà à faire baisser le niveau de l’accotement. Des fissures commencent déjà à apparaître sur le goudron, elles s’aggraveront irrémédiablement avec les premières averses de l’hiver, ce qui portera un coup fatal à cette route, sans qu’une autorité quelconque ne lève le petit doigt pour exiger une remise en état des lieux convenable. Des plaques entières de goudron, arrachées lors de la réalisation de la fibre optique, jonchent la route sur tout son long, ce qui souligne le degré de dégradation et dégâts subis par l’infrastructure routière réalisée à coup de milliards pour être ensuite abandonnée à son triste sort.
Oulaid Soualah
