100 milliards de dinars au profit des PME

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Lors de son passage, hier, au forum du quotidien El Youm, le ministre de la PME et de l’Artisanat, Mustapha Benbada, a développé les grands axes du plan d’activité de son département et les nouvelles dispositions et démarches entreprises pour l’élargissement du tissu national des PME et l’amélioration de la rentabilité de ces entreprises. M.Benbada a relevé la montée en cadence des créations de nouvelles entreprises et une prolifération d’artisans exerçant dans les différents métiers de l’artisanat traditionnel et d’art et a signalé que durant le 1er semestre 2005, le nombre de nouvelles PME a atteint les 11.278 et celui des artisans a dépassé les 5000. Ce qui portera le nombre total de petites et moyennes entreprises nationales à 329.338 dont 236.727 privées et seulement 778, soit 0,23%, appartiennent au secteur public. Ces entreprises emploient, selon les chiffres rapportés dans le bulletin d’information économique du ministère de la PME, 865.932 salariés formellement déclarés dont 609.886 dans le privé. Un chiffre important mais qui demeure loin de refléter la réalité du terrain en raison de la non déclaration des employés par les privés, ce qui fausse les données économiques.

Les banques doivent suivre les mutations économiquesL’autre aspect essentiel soulevé par M.Benbada concernera le financement et l’actuel système bancaire qui n’a pas accompagné les mutations économiques qu’a connu l’Algérie et qui a créé un déséquilibre important entre les établissements financiers et les entreprises économiques et retardé le décollage de plusieurs projets et bloqué d’autres. Pour y remédier, il est nécessaire de diversifier les instruments de financement. Il informera qu’en plus de la réforme bancaire, des dispositifs tels que la Caisse de garantie de crédit à l’investissement, le Fonds de capital risque qui n’avaient pas de fondement juridique entreront en activité dès l’année prochaine après l’adoption de la loi déposée au niveau de l’APN.En attendant la création de banques d’investissement pour des crédits à long terme, M.Benbada révélera que 100 milliards de dinars sont injectés par le gouvernement au profit des PME et informera qu’un article a été introduit dans la loi de finance 2006 pour la bonification des taux d’intérêt des banques pour les petites et moyennes entreprises afin de leur permettre d’adopter les plans de mise à niveau et de mettre en œuvre des projets viables et rentables.Soutenir les bourses de sous-traitanceLe ministre de la PME revient sur ce point de la sous-traitance abordé lors du Conseil des ministres qu’il juge essentiel en raison des sommes faramineuses qui sont annuellement déboursées pour les sociétés sous-traitantes étrangères. Il expliquera qu’avec un énorme programme d’investissement public sur les cinq années à venir, il faut trouver les mécanismes et instrumentaliser la sous-traitance à travers la création d’entreprises locales activant dans ce domaine. Il fera savoir qu’une loi a été proposée en ce sens mais elle a été refusée. Raison pour laquelle M.Benbada affirmera que les quatre Bourses de sous-traitance, qui n’ont pas eu de subvention de l’Etat depuis 2000 et qui ont arraché pour 2006 une aide de 25 millions de dinars chacune, devraient profiter de la révision du code civil qui est en phase finale afin d’exprimer leurs besoins en les introduisant dans ce texte pour faire de ces bourses un espace d’échange de marchés de sous-traitance entre les entrepreneurs nationaux.

H.Hayet

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