Taoufik Makhloufi est devenu champion olympique du 1500 m en s’imposant, en finale, avant-hier à Londres, en 3 min 34 sec 08/100.
L’algérien qui a devancé l’Américain Leonel Manzano, 2e en 3:34.79, et le Marocain Abdalaati Iguider, 3e en 3:35.13, est désormais entré dans la cour des grands sur cette distance. Il succède au Kényan Absel Kiprop au palmarès. Ainsi après les succès retentissants de Hassiba Boulmerka (Barcelone 1992), Nourredine Morcelli (Atlanta 1996) et Benida Merah (Sydney 2000), c’est autour de l’enfant de Souk Ahras de monter sur la plus haute marche du podium olympique, faisant retentir l’hymne national pour la quatrième fois dans l’histoire des Jeux olympiques et devenant, à l’occasion, à 24ans, le nouveau roi du 1500m. Epoustouflant, impressionnant, plein d’assurance et de sérénité depuis sa première course, vendredi dernier, Makhloufi a, en dépit de tout ce qui s’est passé la veille, avec l’histoire de son exclusion de la finale après son abandon de l’épreuve du 800 m à cause d’une blessure, avant que la fédération internationale d’athlétisme ne revienne sur sa décision suite à la présentation d’un dossier médical solide, confirmé à l’occasion de la finale, et devant 80 mille spectateurs et des millions de téléspectateurs, qu’il est le meilleur sur cette distance. Avant-hier le nouveau champion olympique Algérien ne semblait nullement affecté par cet épisode d’exclusion temporaire survenu à la veille de la finale. Bien au contraire, comme lors des séries précédentes, il a réalisé une course sans faute. Il a su desserrer intelligemment l’étau dressé autour de lui, au départ de la course, par les Kényans et le champion du monde en salle, le Marocain Iguider, avant de laisser tout le monde sur le carreau, enchaînant à 400 m environ un sprint phénoménal qui lui permet de franchir la ligne d’arrivée loin devant ses concurrents, offrant à l’Algérie une médaille en vermeil, la quatrième du genre et la quinzième, toutes couleurs confondues, dans l’histoire des Jeux Olympiques.
Aghiles Klari