Après le gaz butane, l’eau potable

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par M. O. Benmokhtar :
Après la longue pénurie de gaz butane enregistrée l’hiver dernier suite aux intempéries, voila que la Kabylie est en proie à un
phénomène estival qui n’est pas sans conséquences sur la vie quotidienne du citoyen. Le manque d’eau, puisque c’est de ce problème qu’il s’agit, mène, en effet, la vie dure à la population à Boumerdés, Tizi-Ouzou, Bouira ou encore Béjaïa. Rester sans eau un mois durant, voire plus, n’est ce pas une vraie souffrance avec cette canicule qui sévit ? Pourtant, le problème ne devait pas être posé. L’on se rappelle que lors des mêmes intempéries qui ont engendré la pénurie de gaz butane, en février dernier, on annonçait que le barrage de Taksebt, qui alimente une grande partie de la Kabyle, est plein à 100%. Idem pour les barrage Tichy Haf et Koudiet Acerdoune. C’est dire que le ciel n’a nullement été avare en la matière. Le problème se pose plutôt en matière de gestion de ces ressources. Encore un fois, le manque d’installations à même de faire parvenir cette eau chez le citoyen est mise à nue. Le citoyen, en fait, est appelé à vivre le calvaire à chaque situation jugé extrême sur le plan atmosphérique. Il faudrait que ça le printemps à longueur d’année pour que le citoyen en soit épargné. Si la température dépasse les normes printanières, dans un sens ou dans l’autre, ce sera… bonjour les dégâts ! Les coupures d’électricité de l’eau potable et autres pénuries sont inévitables. Les pouvoirs publics sauront- ils, un jour, adapter cette région aux caprices de la nature et éviter, du coup, les sacrifices pour la population locale. Une population qui a adopté tout de même un moyen pour se faire écouter et aboutir ses revendications. L’action de rue, devenue par la force des choses un espace pour déverser sa colère. La semaine écoulée, pas moins de trois villages sont descendus dans la rue pour crier leur ras-le-bol, rien que dans la wilaya de Tizi-Ouzou où le directeur de l’hydraulique ose parler de cas isolés en matière de manque d’eau.
M.O.B

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