On nettoie désespérément !

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A l’entame de l’été Béjaïa, réputée ville touristique, a accueilli des milliers de vacanciers qui se sont installés tout le long de la côte allant de Melbou à Béni K’sila, soit plus de 100 km de plages de sable fin et de criques envoûtantes.

Ces touristes, quoique attirés surtout par les plaisirs de l’eau, feront de nombreuses promenades à la capitale des Hammadites, soit pour faire des achats, soit pour visiter ses vestiges millénaires qui témoignent de son histoire et de sa culture. Mais un point noir entache le cadre de la ville : la saleté. En effet, les touristes tout en restant admiratifs devant les sites dont la nature a doté Béjaïa, n’ont pas manqué d’exprimer leur déception quant à la propreté de la ville. Cette année, pourtant, et pour donner à la ville un visage plus accueillant pour les visiteurs et les habitants, la DAS a pris l’initiative, dans le cadre de l’opération « Blanche Algérie », de procéder au recrutement de dizaines de jeunes chômeurs pour débarrasser la ville des papiers, sachets et autres détritus qui jonchent ses rues. Habillés de combinaisons orange, portant dans le dos l’inscription « Blanche Algérie » et équipés de balais, de pelles et de grands sachets en plastique pour y mettre les saletés, ces jeunes ont été répartis dès le début de l’été à travers les grandes artères de la ville y compris la RN 12 jusqu’à Bir-Essalam et la RN 9 jusqu’à hauteur du carrefour de l’aéroport. Leur tâche consistait surtout à enlever les poussières qui, depuis des années, se sont entassées sur les contremarches des trottoirs. Ces poussières une fois arrachées à coups de pelles et balais sont mises dans de grands sachets en plastique qu’un camion devait en principe ramasser en fin de demi-journée. Mais le fait est que le camion oublie parfois de passer et les sachets restent là à espaces réguliers, alignés sur le trottoir. Les jeunes quant à eux sont tellement préoccupés par l’enlèvement des poussières qu’ils oublient souvent de débarrasser la chaussée et le trottoir des sachets, des papiers et des bouteilles d’eau minérale écrasées qui y traînent. Le boulevard Krim Belkacem va du carrefour d’Aamriou jusqu’à celui de Bir-es-Salam, soit une longueur de près de six km. Vu sa longueur plusieurs brigades de balayeurs y sont affectées, chacune d’entre elles étant chargée d’un tronçon de route bien déterminé. Mais malgré les efforts fournis par les jeunes nettoyeurs, les résultats ne sont pas très visibles. Car un boulevard se trouve en principe dans une grande ville avec des bâtiments à plusieurs étages de part et d’autre, donc loin des poussières et des herbes sauvages. Or le boulevard Krim Belkacem n’a rien de tout cela, c’est plutôt un boulevard rural, envahi par les chardons avec leurs piquants et autres herbes folles. Pour faire joli et pour bien marquer la séparation des voies de circulation, le terre plein du boulevard est planté de fusains verts, qui au lieu d’être bien verts et de respirer la force et la santé sont plutôt rachitiques, rabougris et couverts de poussières et de bouts de papiers et de plastique. Mais l’on ne doit pas oublier que si on veut qu’un espace vert ou que des plantes même d’ornement vivent et resplendissent, l’on doit les entretenir, c’est-à-dire les bécher, les tailler et les arroser régulièrement.

B. Mouhoub

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