C’est le constat de beaucoup de citoyens de la localité d’Ain-Bessam, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, qui se plaignent d’être, ces derniers temps, confrontés lors de leurs courses ménagères quotidiennes, à un manque flagrant de petite monnaie. Tous les commerçants à qui ils présentent un billet de banque leur réclament des petites pièces, sinon leur demandent d’aller faire de la monnaie ailleurs. Cette pratique, nous dit-on, a tendance à se propager chez tous les commerces, surtout en ce mois de Ramadhan. « Que ça soit chez le boulanger, chez l’épicier du coin, le poissonnier, le marchand de légumes ou même dans les KMS, je suis obligé d’avoir les poches empesées de pièces de monnaie, pour être sûr d’acheter ce dont j’ai besoin. Si le commerçant est gentil ou si vous êtes un fidèle client, il vous dira de prendre le produit et repasser payer après, avec de la monnaie bien sûr», nous dira Ami Ali, un retraité de la région. Il enchaînera en disant : « et quand on voit que vous avez de la monnaie dans la main, on ne se gênera pas pour vous servir en premier ». Pour certains commerçants, ce phénomène est devenu plus important durant le mois de Ramadhan, notamment avec l’arrivée de tous ces petits commerces (marchands ambulants, tables et commerce informel). La multiplication de tous ces commerces farfelus durant ce mois sacré qui s’installent autour du marché ou dans les coins de la ville, ou encore celle des commerces périodiques, qui utilisent pour leurs changes les pièces de monnaie, à l’image des crémeries et des glaces sont à l’origine de ce phénomène. D’autres estiment que toutes ces demandes en pièces ont commencé depuis que la majorité des commerces se sont équipés de balances électroniques, qui indiquent la valeur à payer au dinar près.
O. K.