Emouvant hommage à Boubekeur Makhoukh

Partager

La cérémonie d’ouverture, jeudi dernier, de la huitième édition du festival du théâtre amateur d’expression amazighe, à la maison de jeunes de la ville d’Akbou, s’est déroulée devant une assistance très nombreuse, en présence de la famille et des amis du défunt.

Après la minute de silence observée à la mémoire de tous les martyrs et des hommes de culture et l’entonnement de l’hymne national, la jeune Sarah, avec sa voix envoutante, déclama un poème dédié au dramaturge Boubekeur Makhoukh. Ensuite, elle relata la vie de l’artiste, de sa naissance à Tifilkout (son village natal) dans la commune d’Illilten (Tizi-Ouzou) jusqu’à sa mort Belgique . L’intervenante a passé en revue plusieurs étapes de la vie de l’artiste, notamment celle vécue à Annaba, où il a grandi, à Béjaia, et Sidi Belabbes où il a travaillé. En outre, un exposé sur toutes les œuvres du défunt a été présenté au public. De sa part, au cours de son intervention, Monsieur Salhi Mouloud, président de l’association Etoile culturelle, qui a initié cet évènement, a donné un aperçu succinct sur les objectifs et les différentes réalisations de cette association, tout en remerciant vivement ses partenaires, le TRB et la direction de la culture de Béjaïa. Etaient présents à cette première journée du festival, M. Fetmouche, directeur du TRB, ainsi que M. Stiti homme de théâtre, et Madame Aït El Hadj, ex directrice de la maison de la culture qui a reçu un hommage de la part de l’association, « pour tous les efforts qu’elle a déployés pour la promotion de la culture au niveau de notre wilaya ». Après le court témoignage apporté sur la vie du dramaturge par sa sœur, le tour fut donné à M. Stiti, un monument du théâtre qui a vécu de longues années aux côtés de Boubekeur au niveau du TR de Annaba, pour témoigner du parcours éblouissant de son ami décédé le 5 juin 1998, en Belgique. A la fin de son intervention, le témoin a remis des documents et des photos inédits à la sœur du défunt. Des documents qu’il conservait depuis 28 ans. C’est dans une salle pleine, malgré une chaleur étouffante, que la troupe théâtrale d’Ouzellaguen donne le coup de starter à ce festival, en interprétant un sketch d’une quinzaine de minutes inspiré de la pièce de Boubekeur Makhoukh, intitulée (Hafila tassir). Toutefois, l’activité phare de cette soirée tant attendue d’ailleurs par les spectateurs, fut la présentation par la troupe théâtrale du village Akaoudj de Tizi-Ouzou de la pièce théâtrale (Tachevaylit), un chef-d’œuvre du regretté Mohia. Ce festival verra la représentation, quotidiennement, d’une moyenne de sept pièces de théâtre à travers les communes limitrophes d’Akbou, précisément celles d’Ighram, Chellata, Amalou et Ighzer Amokrane, pour permettre aux habitants de ces localités de renouer avec le 4eme art le temps d’un festival qui se poursuivra jusqu’au 13 du mois en cours.

Boualem Slimani

Partager