A quelques jours de la fête de l’Aïd, Aïn-Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, vit un véritable rush sur les magasins de vêtements et de chaussures.
En effet, au niveau du centre-ville et juste après le F’tour, une grande animation envahit les grandes artères de la ville, jalonnées de magasins. La foule s’y bouscule, à la recherche de bonnes affaires. Mais cette année, et de l’avis de tous, la cherté des articles vestimentaires, surtout pour enfant et jeune garçon, a atteint des seuils vertigineux. Aucun ensemble pour garçons ou fillettes n’est cédé à moins de 3 600 DA. Un jean, de qualité modeste, frise aisément la barre des 2 200 DA. Le prix d’une simple chemise n’est négociable qu’entre 1500 et 2000 DA. Quant aux produits dit «Made in », c’est une autre paire de manche : «pour satisfaire la demande de deux enfants seulement, je viens de débourser plus de 20,000 DA!», nous dira un jeune père de famille, rencontré a sa sortie d’un magasin, accompagné de ses deux enfants, guère satisfaits de leurs acquisitions : « la ville d’Ain-Bessam n’a jamais enregistré une cherté pareille ! C’est une véritable saignée pour les petites et moyennes bourses », ajoute notre interlocuteur. Il faut dire qu’en matière d’offre, les produits proposés sont alléchants, surtout avec les nouvelles boutiques aux articles « premier choix » qui affichent des prix vertigineux. Mais il est une clientèle, triée sur le volet, qui n’hésitent pas à mettre les prix pour acquérir ce qu’elle appelle communément « produits griffés ou produits de marque », à la grande satisfaction de leur progéniture. A noter que pour les moins nantis, il existe le marché hebdomadaire (chaque vendredi), qui constitue un lieu de prédilection. Les prix affichés sont abordables, quoique les produits proposés soient de moindre qualité : « Certes, les frais de l’Aïd sont venus se greffer à ceux du mois de Ramadhan, mais je ne peux pas laisser les enfants sans vêtements quitte à emprunter de l’argent ! », avoue un autre père de famille.
Oussama.K

