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Miraculeusement sain et sauf !

par M. O. Benmokhtar

Le calvaire dure à Ouadhias à cause de cet égout qui coule à ciel ouvert. Un Oued El Harrach bis, du fait que celui-ci traverse plusieurs quartiers de la ville. Les habitants doivent s’estimer heureux que des maladies à transmission hydriques ne soient pas apparues. Il est à se demander, d’ailleurs, par quel miracle le drame ne s’est pas produit. Peut-être que les autorités attendent que l’irréparable ne se produise, justement, pour daigner enfin réaliser le fameux ovoïde qui reste à la traîne depuis plusieurs années. Le comble, c’est que ce projet fantôme bloque un autre projet d’utilité publique destiné à la protection de l’environnement. Un environnement qui se meurt de jour le jour. La santé publique se trouve, du coup, sérieusement menacée. Pendant que la démission des services concernés devient béante, en Kabylie notamment. Cela relève, en effet, d’un véritable miracle, si au jour d’aujourd’hui les maladies d’un autre âge ne refont pas surface pour prêter assistance aux maladies de ces temps qu’on dit modernes. Quand on consomme « sans problème » de la sardine écoulée à 17h, en ces temps caniculaires, c’est qu’on a « les os bien durs », comme dirait l’autre. Pas seulement, devant le laisser aller des services et autorités locales, on mange également des produits alimentaires périssables vendus également dans des conditions d’hygiène lamentables. Jusqu’à quand peut-on tenir bon ? Les pouvoirs publics doivent s’activer à protéger et l’environnement et la santé publique. Souvent, on évoque les oppositions des citoyens pour la réalisation des décharges et CET, mais comment expliquer le fait que le poisson se vende toujours à l’air libre, sans conditions d’hygiène du coté de Boghni, alors qu’une poissonnerie reste non opérationnelle, après avoir été réalisé à coup de milliards. Le marché couvert de la ville est également inoccupé pendant que les commerçants continuent à exercer « ailleurs ». Qu’y a-t-il de si ardu pour faire exploiter ces deux structures ? La réalisation de l’ovoïde à Ouadhias ne peut relever de l’impossible.

M. O. B.

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