Triste décor que celui de certains quartiers dans la daïra de Ouadhias. Un grand oued traverse la commune des Ouadhias engendrant les plus grands désagréments à la population locale : « C’est un deuxième Oued El Herrach qui passe à côté de nos foyers rendant notre quotidien invivable.
Des égouts coulent à ciel ouvert depuis les années 70 et aucune autorité n’a songé à prendre en charge ce problème et nous continuons à respirer les odeurs pestilentielles, notamment en saison estivale », dénonce un quadragénaire. Un autre nous apprendra que les ménages sont contraints de fermer les fenêtres, préférant la chaleur étouffant à l’air pourri de l’extérieur : « Les fenêtres et les portes sont tout le temps fermées, l’air est irrespirable, mais des égouts à ciel ouvert à quelques mètres de chez de nous nous dissuadent de les ouvrir dès que l’envie nous en prend », dira-t-il. Les pouvoirs publics semblent avoir renvoyé le règlement du problème aux calendes grecques, sinon comment expliquer tout ce retard, alors que les citoyens sont exposés aux risques de maladies. Un projet de 1,6 kilomètre de canalisations résoudrait pourtant le problème. Signalant que ce retard qu’accuse la réalisation d’un ovoïde bloque également le projet de réalisation de la décharge contrôlée au chef-lieu : « Même le projet de la construction de la décharge contrôlée est bloqué à cause de cet ovoïde qui servira aux rejets des eaux usées mais dont les travaux tardent vraiment à venir », déclare Dda Ali, un commerçant exerçant au centre-ville. Par ailleurs, le quartier Alma N’Selah dans la commune de Tizi N’tleta vit le même problème, en raison de l’absence d’un réseau d’assainissement dans ce quartier sis en aval de la commune et donnant accès à la municipalité limitrophe de Ouadhias. Un habitant, dans tous ses états, nous dira : « Il me semble que nous vivons dans un Oued constitué de tous les égouts et les eaux usées du village du Cheurfa. Nous souffrons de l’air irrespirable. Nous sommes constamment exposés aux maladies respiratoires et aux MTH ». Il enchaînera en nous disant qu’ils ont signalé cet état de fait aux responsables de la commune et de la daïra, en vain. A Aït Abdelmoumene, des égouts se déversent dans la nature en raison d’une avarie dans le réseau d’assainissement au quartier de Tizgui, les enfants sont les plus exposés aux MTH.
B K