Taxamt N’el’Hars (Haute sécurité) du metteur en scène et scénographe Abelghani Chentouf, de la troupe théâtrale El Djadid de la ville des Issers (wilaya de Boumerdès) a été présentée, pour la première fois, au Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, dans la soirée du lundi 13 août. Le texte original de Mechaal Moussa a été traduit de l’Arabe à Tamazight par Rédha Amrani. Durant 1h, les comédiens, Bechar Ahcène, Brik Chaouche Mohamed et Bechar Ahmed n’ont pas cessé d’intriguer les public, assez nombreux, par le thème de la pièce, et le metteur en scène dit lui-même que « la troupe a osé toucher un sujet tabou jusque-là ce qui se passe comme affaires dans un milieu hautement sécurisé et inviolable ». Une tragi-comédie, à voir et à revoir, mais aussi à méditer. Le metteur en scène avoue avoir eu des problèmes avec les autorités. Il fut, d’ailleurs, plusieurs fois interpellé mais comme la pièce a suscité un grand intérêt dans les différents festivals et décroché trois distinctions, deux en Algérie et une au Maroc, elle fut finalement tolérée. Une reconnaissance du travail et du théâtre engagé qui nous rappelle Kateb Yacine, Mohia et bien d’autres dramaturges que notre pays ignorait de leur vivant.
Arous Touil