Baisse de 28% des inscriptions au registre de commerce

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Selon le bilan du centre national du registre de commerce (CNRC), les inscriptions au registre de commerce, durant les six premiers mois de l’année en cours, sont estimées à 204 097, soit une baisse de 28% par rapport au 1er semestre 2011.

Cette baisse est le résultat de la chute des inscriptions des personnes physiques dépassant 31%. Cependant, les inscriptions des personnes morales ont enregistré une augmentation de 19,9%. «Comparativement aux six premiers mois de l’année 2011, il ressort une baisse du nombre des inscriptions au registre de commerce de 28 %», a noté la même source. Tout en précisant que le nombre total des commerçants en Algérie est 1 568 741. De ce fait le bilan a fait savoir que 105 026 nouvelles entreprises ont été créées, dont 96 452 constituées en personnes physiques et 8 574 personnes morales (sociétés). Pour ce qui est de la nature des activités, le CNRC a indiqué que 42% des commerçants, personnes physiques, sont inscrits dans le secteur du commerce de détail, 39,9 % dans les services, 14,1 % dans la production industrielle et BTPH. S’agissant des personnes morales, 31% des commerçants sont inscrits dans les services, contre 29,6% dans la production industrielle et le BTPH et 22,3% dans le secteur de l’import-export. Concernant les wilayas qui ont enregistré une hausse de nombre d’entreprises, le CNRC a noté que la wilaya de Tizi-Ouzou vient en tête avec (22,1%), Biskra (13,8%), Sétif (5,9%), El Oued (4,1%) et Boumerdès (3,6%). Par ailleurs, le CNRC a enregistré durant le premier semestre de l’année en cours, 40 035 modifications effectuées par les opérateurs économiques inscrits au registre de commerce pour divers motifs, opérées essentiellement par les personnes physiques (75% du total), alors que les radiations ou cessations d’activités du registre de commerce ont atteint à la fin de juin dernier 59 001, dont 93,3% sont effectuées également par des personnes physiques. Interrogé sur les causes de cette baisse, au nombre des inscriptions, le porte parole de l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Elhadjtahar Boulenouar, a affirmé que cela est dû à la prolifération du marché informel. «Les commerçants informels ne sont pas dérangés, alors ils ne se cassent pas la tête de faire un registre commercial, en effet ils fuient les impôts», a noté le même responsable. En soulignant que le gouvernement actuel a prouvé son impuissance devant les réseaux du commerce informel. «Si la situation n’est pas maîtrisée d’ici fin 2012, le nombre de commerçants informels, va atteindre les 2 millions», a estimé le porte-parole de l’UGCAA.

Samira Saïdj

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