Il était une fois les bergeries d’Ath Mellikèche

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Que reste-t-il de ces bergeries, situées sur les hauteurs de la localité des Ath Mellikèche, vers lesquelles les bergers de la région, dans la transhumance annuelle, conduisaient leurs troupeaux pour y élire domicile durant tout l’été ?

Rien, sinon des traces et des souvenirs ! La commune d’Ath Mellikèche n’en finit pas de connaître la régression dans le secteur agropastoral. Par le passé une dizaine de bergeries communales ont été érigées sur les hauteurs de cette municipalité le bétail y paissait en toute tranquillité et sécurité protégés qu’ils étaient contre l’incursion des prédateurs et des voleurs. Les éleveurs, qui pratiquaient la transhumance à partir du mois de mai jusqu’au mois d’octobre, étaient logés pendant toute cette période dans des huttes aménagées. Durant cette période de transhumance, des milliers d’ovins paissaient sur les hauteurs des Ath Mellikèche, où l’herbe demeure fraîche et dense malgré la saison estivale. L’eau coulait à flots des différentes sources, qui ruissellent et dans lesquelles les moutons s’abreuvent. Il faut dire qu’à cette altitude (plus de 1500 m) l’atmosphère durant l’été est fraîche et propice à la transhumance et à la villégiature. A présent, la transhumance a perdu de sa superbe. Cette montée vers les hauteurs, effectuée par les bergers avec moutons, brebis et bagages, n’est à présent qu’un lointain souvenir. Les bergeries, qui jadis étaient entretenues par l’APC d’Ath Mellikèche, sont tombées en désuétude. Ces aires d’à peu près 500 m2 ne sont plus que ruines et désolation. Elles ne servent à rien, si ce n’est à être témoins du bon vieux temps, où la transhumance et l’élevage ovin étaient sources de vie pour plusieurs familles. Les bergers, ou du moins ce qui en reste, ne peuvent plus s’y rendre, à cause de l’insécurité qui y règne. Il est déplorable également de constater que l’élevage de bétail a reculé ces dernières années dans cette localité à cause, entre autres, de l’exode rural qui s’est intensifié. En conséquence, c’est le secteur agropastoral qui a pris un sérieux coup.

Sypahx Y.

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