par M. O. Benmokhtar :
Les feux de forêts continuent à sévir en Kabylie où ils ont dévoré des milliers d’hectares et des centaines d’arbres fruitiers.
Que ce soit à Tizi-Ouzou, à Béjaïa ou à Bouira, les incendies sont ravageurs. En tous cas, les pompiers ont eu vraiment du pain sur la planche depuis pratiquement le début du mois d’aout. À Tizi-Ouzou, à titre d’exemple, pas moins de 4825 Ha de végétation et 40 000 arbres fruitiers, dont 36000 oliviers sont partis en fumée depuis le mois de juillet. Plusieurs facteurs ont contribué à cette situation. En plus de la canicule, Ces facteurs convergent dans leur majorité à l’élément humain. Certes, le relief difficile de la région y est aussi pour quelque chose, mais toujours est-il que les responsables concernés pouvaient éviter, ou du moins minimiser, les conséquences en procédant à la préparation comme il se devait de
la saison des grandes chaleurs. L’ouverture de pistes pour faciliter l’accès aux hautes montagnes et aux zones fortement boisées, comme celles des forêts de Mizrana et de Yakouren, était indispensable d’autant que les feux de forêt ne sont pas nouveaux en Kabylie. Chaque année, c’est presque le même scénario qui se répète, sans que cela n’incite ces responsables à prendre leurs précautions. Jusqu’à quand les sapeurs pompiers lutteront-ils encore contre ces feux de forêts avec des moyens dérisoires d’un autre âge ? En Espagne, des bombardiers et des hélicoptères ont été mobilisés, sans pour autant pouvoir maîtriser le feu qui ravage les îles Canaries depuis le 4 août. Que peut-on espérer alors, quand on contrarie un incendie avec une lance à eau ? Aussi, puisque on est mal lotis en la matière, il fallait faire en sorte d’éviter ces feux en
surveillant de prés les points sensibles dans les régions qualifiées de points noirs. Pour le reste, l’inconscience de certains citoyens est toujours là pour constituer l’élément déclencheur de l’incendie.
M. O. B.
