Deux citoyens assassinés

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L’hydre islamiste locale poursuit son œuvre de mort, de haine et de désolation. Deux citoyens ont été assassinés dans un faux barrage dressé avant-hier vers 19 h par un groupe terroriste à la lisière de Zaâka relevant de Zemmouri, 20 km à l’est de Boumerdès.La tuerie a eu lieu, plus précisément moins d’une heure après le f’tour au lieu dit Aïn Krim non loin d’une fontaine située en bordure d’un chemin vicinal.Composé d’une quinzaine d’éléments, selon nos sources, le groupe intégriste armé a planifié, le braquage meurtrier qui a duré près d’une demi-heure.Positionnés de part et d’autre de la route, les assaillants en tenue militaire sommèrent de nombreux automobilistes de s’arrêter. Les passagers seront systématiquement soumis à un interrogatoire. Reconnu comme étant un ancien membre de l’APW de Boumerdès, Boualem Bouhri dit Simco, sera aussitôt égorgé puis achevé par Balles. Voyant l’horrible scène son épouse et l’une de ses filles perdirent connaissance, a-t-on rapporté.Khaled Debaghi, 34 ans, ex-membre des GLD connaîtra lui aussi peu après le même sort. Nos sources ajoutent qu’un autre passager répondant au nom de Sahel a pu échapper cette nuit-là, aux griffes des sanguinaires.D’autres automobilistes ayant remarqué de loin la file de voitures (chose inhabituelle dans cette contrée) eurent également le réflexe de faire demi-tour et d’appuyer sur l’accélérateur.Effroyable nuit où d’autres personnes furent alignées par les terroristes, a-t-on encore indiqué en bordure du tronçon de route. Les assaillants incendièrent, les voitures des deux victimes, rackettèrent d’autres passagers puis quittèrent les lieux.Cette énième tuerie intervient moins de cinq jours après deux incursions terroristes toujours à l’est de Boumerdès. L’une à la lisière de Baghlia où un commando du GSPC a procédé à l’enlèvement d’un jeune homme, pour exiger ensuite une forte rançon en échange de sa libération. L’autre à Benchoud où un repenti a échappé de justesse à un attentat planifié par ses anciens acolytes.Autant dire que la situation sécuritaire s’est encore une fois dégradée à l’est de la capitale. Beaucoup de choses ont été dites ces dernières semaines sur l’imminente reddition de Hassan Hattab et ses sbires. Mais ces hordes islamistes ne cessent d’ensanglanter les zones semi-urbaines. Combinant ruses de guerre, tactique, bombes artisanales, le GSPC, incapable d’engager un combat frontalier avec les services de sécurité ou un quelconque groupe d’autodéfense, tente d’inscrire sa subversion dans la durée.Trêve d’illusionDénommées El Ansar, El Arkam, El Feth et El Farouk — dans les principales zones de Kabylie — les factions redoutables de cette mouvance d’obédience salafiste ne semblent pas prêtes à se rendre. En moins d’un mois, l’on dénombre au total dans les régions précitées près de 25 morts et une cinquantaine de blessés.

Salim Haddou

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