Le tronçon de la RN15 entre le carrefour d’Oughazi à M’Chedallah et le branchement de la sortie Est de Chorfa, distant de quelques 6 Kms, est de nouveau le théâtre d’interminables embouteillages et renoue avec des bouchons qui dépassent parfois les 4 Kms, notamment durant les heures de pointe.
Plusieurs facteurs contribuent à l’étranglement de la circulation automobile sur ce tronçon qui traverse en plein milieu deux importantes agglomérations, Raffour et la ville de Chorfa, avant de rejoindre la RN26 à partir du branchement d’Aghbalou. La première cause étant les travaux qui s’effectuent sur ce tronçon au niveau du carrefour d’Oughazi qui a bénéficié d’une opération de réaménagement. Le 2e chantier intervient sur un autre projet de modernisation du boulevard central de Chorfa. Le facteur suivant est le stationnement anarchique des deux côtés de cette route, l’une des plus importantes de l’est du pays desservant le port et l’aéroport de Béjaïa. Stationnement de files de toutes sortes de véhicules, pare-chocs contre pare-chocs réduisant la large route à une seule voix, que les usagers circulant dans les deux sens empruntent à tour de rôle à vitesse très réduite, pour éviter de heurter les piétons qui utilisent ce qui reste de la chaussée, vu que les trottoirs à l’intérieur de ces agglomérations sont squattés par des commerçants. Des centaines de clients en majorité automobilistes de passage y marquent une halte et prennent tout leur temps pour faire…une tournée au marché sans tenir compte des klaxons rageurs des autres véhicules qu’ils gênent sérieusement. A noter que cette situation d’indescriptible anarchie s’est aggravée durant la semaine de l’Aïd avec une canicule qui oscille entre 45 et 48°. Il est ainsi facile d’imaginer les séances de tortures que subissent les familles qui attendent à l’intérieur des véhicules non climatisés, pris dans ces embouteillages monstres au cœur quand le soleil est au Zénith et lâche ses dards cuisants durant plus d’une heure pour franchir ces 6 Km d’enfer. Que penser alors des nourrissons, des asthmatiques ou tout autre malade pris dans cet interminable goulot d’étranglement sous un soleil de plomb ?
Oulaid Soualah

