Les estivants réinvestissent les plages

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Vroum ! Vroum ! C’est le bruit des gaz dégagés par les tuyaux d’échappements des motos, qui tentent de zigzaguer entre les files de voitures qui rejoignent les villes côtières de la wilaya de Béjaïa. Ces motards, qu’on retrouve souvent au niveau de la route nationale n° 9, viennent en majorité de la wilaya de Sétif, pour ne profiter que d’une journée en bord de mer, alors que les automobilistes, eux, sont là pour passer quelques jours.

Depuis mercredi, c’est à nouveau le rush vers les communes côtières de la wilaya de Béjaïa. Et revoilà les embouteillages ! Depuis quelques jours, il est devenu très difficile de traverser les stations balnéaires de Tichy et de Souk El Tenine, tellement la circulation est dense et les stationnements anarchiques en plein centre de ces villes. Ainsi donc, après la quinzaine qui a précédé le mois de Ramadhan, durant laquelle le littoral béjaoui avait été envahi par les vacanciers, revoilà bon nombre d’estivants qui veulent profiter de la dernière décade du mois d’août pour passer quelques jours en bord de mer. Les tenanciers des structures d’accueil (hôtels et appartements) avaient offert des promotions pour le mois de Ramadhan, mais sont revenus à leurs prix initiaux dès la fin de celui-ci, avec toutefois une légère réduction par rapport à ceux pratiqués en juillet. Des appartements meublés sont proposés entre 2000 et 5000 dinars la nuitée, presque au même prix que les chambres d’hôtel. Pour avoir moins cher, il faut aller du côté des campings où on propose des tentes familiales à 1500 dinars la nuitée. Ils sont venus de toutes les wilayas du pays, à en juger d’ailleurs par les numéros des plaques minéralogiques des véhicules et des témoignages des gérants d’agences immobilières, de campings et d’hôtels. Biskra, Batna, Tébessa, Oum El Bouaghi, Khenchela, Tizi-Ouzou, Alger, Chlef… constituent l’essentiel des wilayas d’où sont venus les vacanciers qui ont envahi Béjaïa en cette dernière décade d’août. Contrairement à la période d’avant le Ramadhan, durant laquelle les séjours réservés par les estivants étaient d’une quinzaine de jours, dans la majorité des cas, depuis le mercredi d’après l’Aïd, les vacanciers ne réservent qu’entre trois jours et une semaine, mais ces réservations courent en général jusqu’à la veille de la rentrée scolaire. « Moi j’ai des réservations d’appartements pour des périodes variant entre trois et cinq jours, jusqu’au 7 septembre, mais le seul point noir, c’est les locations d’appartements de notre wilaya, faites par des agences implantées dans d’autres wilayas, alors qu’elles ne pouvaient légalement le faire qu’en créant des antennes dans la wilaya d’accueil », soulignera Mouloud, gérant d’une agence immobilière implantée à Béjaïa. Oui, les vacanciers sont revenus, les structures d’accueil sont toujours disponibles, mais le côté « animation » a été occulté. Seules quelques discothèques en plein air continuent de faire semblant d’animer les soirées des estivants, sans néanmoins drainer la foule, comme ce fut le cas en période pré Ramadhan.

A. Gana

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