Ath mohli dans la daïra de Beni Ourtilane, située en haute montagne, est une commune enclavée où les manques infrastructurels sont inombrables. La frange juvénile est celle qui en pâtit le plus, vu l’absence des loisirs et des perspectives d’emploi. Les seuls agents économiques dans cette commune sont des agriculteurs spécialisés dans l’arboriculture avec prédominance de l’olivier et du figuier, et dans l’élevage du bétail à cause du relief accidenté de la région qui ne permet pas d’autres cultures. La population manque de couverture sanitaire digne de ce nom à cause de l’absence d’infrastructures de santé. Les malades pour se faire soigner se déplacent à la polyclinique de Beni Maouche ou à l’hôpital de Beni Ourtilane. A cause de l’absence d’un réseau de transport public, les malades pour se déplacer font appel souvent aux taxis clandestins qui leur imposent leur dictat. Les courses coûtent les yeux de la tête, disent les citoyens. Selon des témoignages recueillis auprès des populations dans cette localité cette carence qui dure depuis l’indépendance rend la situation de plus en plus difficile, voire insupportable. « En l’absence d’infrastructures sanitaires adéquates, les citoyens éprouvent de grandes difficultés pour soigner leurs malades. Ils dépensent énormément d’argent rien que pour l’évacuation des malades vers les autres structures sanitaires des communes environnantes comme Beni Ourtilane ou Beni Maouche quand ce n’est pas vers les hôpitaux d’Akbou ou de Sidi Aïch, éloignés de plus de 60 kilomètres. Ce qui fait aussi que les malades restent à la merci des taxis clandestins », témoigne un citoyen. Les responsables qui avaient remarqué cette insuffisance, s’étaient engagés il y a plus de cinq ans à créer une polyclinique au chef-lieu, dotée des services de médecine générale et de radiologie, d’un cabinet dentaire et d’un laboratoire d’analyses médicales. Mais ce projet, pourtant salutaire pour les populations, tarde à sortir de terre.
L.Beddar

