Les habitants de Tamrijt ferment la daïra

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Les habitants du hameau Tamrijt dans la grappe de villages d’El Hammam ont recouru hier à la fermeture de la daïra de Tizi-Gheniff. On retrouve chez eux les mêmes revendications : l’eau potable et l’assainissement. La décision a été prise, selon les membres du comité de village, en assemblée générale, après avoir remarqué que toutes leurs démarches n’ont pas abouti. « Nous sommes revenus encore une fois pour dire à ces responsables qu’ils n’ont pas tenu leurs promesses », nous dira en premier lieu, M. Fodhil Mustapha, l’un des représentants du village. Et de poursuivre : « Nous l’avions fermée le trois juillet. Après un P.V rédigé en présence du chef de daïra, du maire de M’Kira et du responsable de l’hydraulique, nous l’avions libérée. Mais, malheureusement, nous n’avions reçu le quatre juillet que quelques litres d’eau, après six mois de pénurie. Puis, c’est le retour à la case départ. Deux mois sans eau et avec cette canicule, sommes-nous vraiment des citoyens à part entière? ». En dépit de la chaleur torride, ces citoyens étaient arrivés sur les lieux de bon matin. « Nous ne quitterons pas les lieux si des garanties d’avoir de l’eau comme les autres ne nous sont pas données », précisera le même interlocuteur. Dans la commune de M’Kira, le problème d’eau se pose avec acuité. La quasi totalité des villages n’a pas ce liquide à cause notamment des piquages anarchiques sur les conduites principales. Deux villages prennent toute l’eau pompée vers les réservoirs de cette municipalité après avoir carrément fait des branchements directement de la conduite principale. Après dix heures, une délégation de villageois a été reçue par le secrétaire général de la daïra, le maire de M’Kira et un responsable de l’hydraulique. Selon le même interlocuteur, des promesses leur ont été données au sujet de l’alimentation en eau potable en fin de journée, mais les contestataires ont décidé de maintenir le siège de daira fermé jusqu’à ce que l’eau coule en quantité suffisante des robinets d’une part et, d’autre part, ils ont exigé des garanties écrites et concrètes pour le règlement définitif de ce problème épineux. L’action était toujours en cours dans l’après-midi.

Amar Ouramdane

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