Où est passé le facteur d’Agouni Ouadellah ?

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Les villageois de la commune d’Imsouhal savent bien que la poste d’Agouni Ouadellah dispose d’un facteur. Mais où est-il passé ? Personne ne l’a jamais vu passer. Les habitants des villages que nous avons rencontrés nous ont tous déclaré : « il n’est jamais passé chez nous ». Après vérification, nous découvrons que pour ce facteur, l’astuce fut toute trouvée : au lieu de se déplacer dans les villages, il chargeait untel ou untel qui se présentait au bureau de poste de remettre le courrier aux gens de son village, et si ce dernier refusait, il déposait le courrier, sans aucun état d’âme, auprès du planton de la mairie qui se chargeait de faire la besogne à sa place. Malheureusement pour notre rusé facteur, cette méthode ne s’avéra pas du tout efficace, puisque le courrier arrivait toujours en retard, parfois même il s’égarait et n’arrivait jamais au destinataire. A cause de cette pratique des plus condamnables, des jeunes ont raté des concours, d’autres des postes de travail, certains ont failli perdre leurs invalidités, d’autres leurs pensions de retraites étrangères…etc. Parmi les victimes de ce facteur flémard, on citera ces quelques cas : Mr A. Madjid, d’Aït Ouatas a été destinataire d’un 2ème avis en date du 29-06- 2012 pour se présenter le 14- 08- 2012 pour le contrôle médicale à Ait Yahia et il n’a reçu sa convocation qu’un mois après, le 25-07- 2012, le cachet de la poste de départ faisant fois, quant à la 1ère convocation, elle n’est jamais arrivée. B Said, d’Aït El Bachir, dont le contrat d’assurance de son véhicule expirait le 11-06-2012, n’a vu sa convocation arriver que le 27-06- 2012, c’est-à-dire 15 jours après qu’il eut renouvelé son contrat. Le jeune A. Amar, convoqué par le bureau de recrutement de Blida pour régulariser sa situation vis-à-vis du service militaire n’a reçu sa convocation que 15 jours après la date butoir, il aurait pu être incorporé d’office. « Nous avons remarqué que les convocations qui sont en notre possession ne portaient pas le cachet de la date d’arrivée à la poste d’Agouni Ouadellah ce qui est pourtant une obligation, étant donné que ce tampon servira de justification du retard », s’insurge un citoyen. Approché par nos soins pour nous donner des éclaircissements sur les pratiques de ce facteur, et sur les conséquences de son manque de professionnalisme, le receveur de la poste a refusé de répondre à nos questions.

Madjid Aberdache

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