Le territoire de la commune de Beni Maouche n’échappe pas au phénomène de la pollution et c’est tout l’environnement de la région qui prend un sacré coup. Il y a plus de trois ans que la décharge communale a été fermée par le collectif des associations qui trouvent l’endroit choisi par la commission inapproprié pour ce genre d’activité. Depuis, selon le président de l’APC, beaucoup d’endroits ont été trouvés pour l’implantation d’une décharge publique, mais à chaque fois, les riverains montent au créneau pour s’y opposer. Les citoyens de Beni Maouche se trouvent obligés donc de se débarrasser de leurs ordures ménagères par leurs propres moyens. Ils les prennent en voiture pour les jeter sur l’accotement de la RN74, une route de montagne devenue une vraie poubelle à ciel ouvert, de Takriets jusqu’à la limité de la wilaya de Bejaia avec celle de Sétif. Ce sont les passants locaux ou pour la plupart venant du reste du pays pour passer des vacances dans leurs villages qui en pâtissent avec plein les yeux d’images hideuses. Mais la décharge la plus grande est érigée non loin du village Thighil Oumetchime. Les habitants de cette bourgade exaspérés par cette décharge, selon des témoins oculaires, se sont mobilisés comme un seul homme le mercredi passé et pour exprimer leur ras-le-bol n’ont pas trouvé mieux que de nettoyer l’endroit en jetant les immondices sur la chaussée obstruant la route pendant quelques heures, c’est-à-dire jusqu’à l’arrivée des agent de la voierie communale, qui ont libéré le passage en chargeant les immondices sur des camions de la municipalité. Ce qui est incompréhensible est le fait qu’il n y a que deux communes dans la vallée de la Soummam, Seddouk et Beni Maouche qui sont confrontées à ce problème épineux de fermeture de leurs décharges publiques par des citoyens, de leurs communes de surcroît
L. Beddar