Face à la crise du logement qui sévit dans la ville d’Aïn Bessem, des locaux commerciaux de la CNEP ainsi que d’autres acquis auprès des services de L’OPGI, dans le cadre de cession de vente, ont été transformés et aménagés en appartements par des acquéreurs. Plusieurs locaux de la cité CNEP et de la cité de l’indépendance, ont, en effet, subi les transformations nécessaires pour servir d’habitations. D’autres acquéreurs se permettent d’effectuer des travaux d’aménagement au rez-de-chaussée des blocs d’habitations, ou se trouvent ces locaux. Des actes notariés sont ainsi établis en toute légalité pour une durée de douze à trente-six mois, ce qui permet aux maîtres des lieux d’encaisser des dizaines de millions de centimes, puisque ces locaux sont directement destinés à la location. «Ce phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années, pour des raisons strictement lucratives. En premier lieu, c’est dû a la flambée des prix de location des habitations, mais aussi puisqu’un appartement au rez-de-chaussée est rapidement aménagé en deux ou trois locaux commerciaux qui seront loués chacun entre 10 mille et 15 mille dinars par mois», explique un habitant de la cité CNEP de la nouvelle-ville. Et d’ajouter : «Les logements aux étages supérieurs, quant à eux, sont destinés à certaines professions libérales, à savoir cabinets de médecins, d’avocats, notaires, huissiers de justice et architectes, qui sont soumis aux mêmes aménagements», affirme notre interlocuteur. Les services compétents sont ainsi interpellés aux fins d’intervenir et mettre un terme à ces pratiques frauduleuses, qui affectent sérieusement le patrimoine immobilier, auquel les pouvoirs publics accordent régulièrement des enveloppes financières faramineuses.
Oussama K.