Les fruits et légumes…flambent

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Tout le monde s’attendait à une baisse des prix des marchandises, à la fin du Ramadhan, mais ce que nous avons constaté mercredi passé au marché hebdomadaire d’Iferhounène, contredit cette thèse. Certains fruits et légumes ont enregistré des ascensions à donner le vertige aux ménages : le haricot vert qui se vend entre 180 et 200 DA le kg, la salade à 150, la courgette à 150 DA, le poivron et les piments sont cédés entre 80 et 100DA, la tomate à 60DA, la pomme de terre à 60 et l’oignon à 50. Pour les fruits, c’est tout aussi décourageant : les raisins noirs sont vendus à 180DA, le muscat à 120, la pastèque et le melon restent stabilisés à 35DA pour la 1ère et entre 50 et 70DA pour le second. Le prix de la poire qui était de 150 DA a, quant à lui, baissé à 70 DA. Pour Md Said. A, un marchand, nous dira : « Cette flambée des prix est due au manque de marchandises sur le marché de gros, ainsi qu’à cette forte chaleur qui abime certains fruits et légumes fragiles, sans oublier les incendies qui ont ravagé plusieurs fermes ». D’autres attribuent cette hausse à la forte demande qui dépasse l’offre en cette période des fêtes ». Un vieillard se mêla à la conversation et lancera : « En notre temps, ces produits saisonniers, nous les cultivons dans nos jardins, la génération d’aujourd’hui a abandonné le travail de la terre, c’est normal que les prix atteignent des sommets ». Arezki, surveillant général dans un CEM, lui répliqua en disant: « Ce n’est pas la volonté qui manque, c’est la rareté de l’eau en Kabylie qui a poussé les gens à délaisser leurs terres. Dans certains villages, l’eau est rationnée, elle ne suffit même pas aux travaux ménagers. Dans notre village, tous les vendredis, les membres du comité font le tour des propriétés et arrachent les plants en infligeant une amende de 2000 DA aux propriétaires, et c’est le même cas qui se pose dans la totalité des villages kabyles ».

Madjid Aberdache

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