Il faut le dire : des quartiers entiers sont devenus de véritables poubelles. Dans chaque cité si une décharge sauvage n’est pas improvisée, il n’échappe à personne de voir quand même ces bouteilles en plastique, ces sachets noirs, ces immondices qui arrivent jusqu’aux entrées des immeubles. A Draâ El Mizan, afin de nettoyer tous ces lieux hideux, ce sont les jeunes qui ont pris l’initiative en recourant à leurs propres moyens. A commencer par la cité dite des 64 logements, l’honneur revient à l’association Saidani Mohamed. “Nous sommes tout le temps là à veiller sur notre quartier; mais parfois il y a des dépassements. Nous ne voulons pas le voir devenir comme les autres. Il faut que chacun nettoie devant chez soi», nous a confié son président M. Ali Belhout. Et de continuer : “ Dieu merci, ce sont tous les jeunes qui ont participé à cette campagne de désherbage et de nettoyage. Regardez vous-mêmes, où sont toutes les herbes sèches, les bouteilles ?», nous a-t-il lancé. Juste en bas, sur la route qui mène au CEM frères Harchaoui, et plus exactement à la cité des 18 logements, les jeunes sont en train de faire beaucoup de choses pour donner une bonne image à leur quartier. Tout d’abord, ils ont nettoyé tous les alentours, puis ils ont entretenu les petits arbustes notamment les palmiers plantés sur les trottoirs de la route, ils ont même mis à la disposition des personnes âgées des bancs qu’ils ont acquis avec leur propre argent. Initiative louable à mettre à l’actif de ces jeunes dont la plupart sont encore étudiants. Seulement, à ce niveau, on regrette le laisser- aller des autorités, bien qu’elles aient été interpellées afin de réimplanter les ralentisseurs détruits au passage du chasse-neige l’hiver dernier, rien n’a été fait. Pourtant, il ne reste que quelques jours pour la rentrée des classes. Une route pourtant fréquentée par des collégiens, des écoliers et des lycéens. “ L’autre opération a été initiée par les jeunes du quartier Azombi en d’autres termes “Les Pins”. Ils ont non seulement nettoyé tout le quartier, mais ils ont aussi peint les bordures de l’escalier qui mène à l’hôpital Krim Belkacem. Par ailleurs, ils ont entretenu la fontaine fraîche. Un portrait de Che Guevara a été même réalisé par un jeune peintre.
Amar Ouramdane
