Les habitants de plusieurs cités et quartiers de la localité d’Aïn Bessem, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, souffrent de l’absence de lieux appropriés pour le dépôt des ordures ménagères. Ainsi la capacité de contenance des bacs placés par les services communaux étant relativement réduite, notamment au cours du mois de Ramadhan, les quantités de déchets ménagers produites quotidiennement sont souvent déversés en pleine rue, jonchant les trottoirs et les espaces verts de plusieurs quartiers. La cité Tali sise au centre-ville d’Aïn Bessem offre en effet un exemple de cette image désolante. Depuis que le terrain réservé au jet d’ordures abrite une nouvelle salle de soins, les résidents ne trouvent pas mieux que de laisser leurs résidus devant cette structure de santé ou a même les trottoirs : «Malheureusement on n’a pas d’autre choix, la collecte des ordures ne se fait plus comme avant, cela depuis l’ouverture de la salle de soins !», commente l’un des habitants dudit quartier. A son tour, la nouvelle cité des 80 logements LSP n’a jamais bénéficié de bacs à ordures ni d’autres dispositifs facilitant la collecte des rejets ménagers, ce qui oblige les habitants à transporter leurs sacs-poubelles vers d’autres quartiers, pour éviter l’accumulation de ces déchets au niveau de leur quartier : «Pour éviter de voir se former des montagnes de déchets et de sacs poubelles au niveau de notre quartier, on transporte nous-mêmes les poubelles, pour les déverser dans des bacs d’autres quartiers», affirme l’un des résidents. Et d’enchaîner : «Je ne comprends pas pourquoi les services de la voirie tardent à équiper ce quartier de bacs à ordures, normalement ils doivent le faire sans qu’on le réclame, parce que ça va leur faciliter la tâche !», ajoute-t-il.
Oussama K.