La mise à nu !

Partager

Les précipitations de la nuit de jeudi à vendredi derniers n’ont pas été sans conséquences pour les habitants de la ville de Béjaïa.

Ces derniers se sont réveillés en constatant, avec amertume, que leur ville a été complètement submergée par les eaux pluviales. « Quelques heures de pluie ont suffi pour mettre à nu toutes les tares des réalisations en matière d’évacuation des eaux de pluie », déplore Madjid, un commerçant. Les petits diamètres des canalisations et les avaloirs obstrués ont fait que les ruissellements des eaux, notamment au niveau des cités Tobbal, Seghir, Remla, ainsi qu’à El Khemis et sur la route des Aurès, après avoir rempli les chaussées, ont débordé sur les trottoirs et pénétré dans les magasins, causant ainsi d’importants dégâts aux marchandises stockées à même le sol. Certaines artères sont devenues totalement impraticables. La trémie d’Ihaddaden, pourtant ouverte il y a à peine un an, a été fermée à la circulation après être devenue une piscine de boue de plus d’un mètre de hauteur. Quant à celle d’Aâmriou, réceptionnée en partie il y a seulement quelques semaines, elle est également remplie d’eau boueuse et les avaloirs, traversant en amont toute la chaussée de la RN 24, n’ont pas servi à grand-chose, puisque en cet endroit précis, il s’est formé une véritable montagne de gravats, charriés par les eaux en furie depuis les hauteurs de Tala Ouriane. Les pompes installées dans la trémie n’ont rien pu faire, et, fort heureusement, au moment où les tunnels se remplissaient d’eau et de boue, aucun automobiliste ne s’y trouvait. Le même constat est à faire sur le boulevard de la Liberté au croisement de la rue Salah Bourbaba, qui descend d’El-Houma Oubazine. Là aussi, du gravier, des bouts de planches et divers détritus ramenés par les flots depuis la cité de la Cifa, ont dressé un grand talus au beau milieu du centre-ville. La circulation automobile est bloquée dans tous les sens, aussi bien vers la haute-ville que vers le siège de la wilaya. Sur la route des Aurès et au carrefour de Bir Es Salam, même si les routes ne sont pas fermées à la circulation, les conducteurs roulent très lentement, car ils n’arrivent plus à distinguer entre chaussée, trottoir et accotement.

B. Mouhoub

Partager