L’esplanade extérieure du siège de la wilaya a été assiégée, hier, par une centaine de jeunes ayant échoué au concours d’accès au corps enseignant, organisé par la direction de l’éducation durant le mois écoulé. Ils sont venus contester les résultats et dénoncer une « partialité » dont ils estiment être les victimes. Toujours inconsolables, après plus de dix jours de l’affichage des listes des admis, ces jeunes ne veulent surtout pas lâcher prise et tiennent à savoir sur quels critères de sélection se sont « vraiment » basés les examinateurs pour faire ressortir les admis. Ces jeunes, en furie, dont beaucoup ont à leur actif plusieurs années d’expérience dans l’enseignement et qui ont, une fois de plus, échoué au concours, ont été étonnés de voir sur la liste des admis des jeunes fraîchement diplômés et qui n’ont aucune expérience. Il est vrai qu’on se fiant au barème sur lequel s’est basée la sélection, l’on apprend que sur 20 points, 6 sont accordés à l’expérience professionnelle, 3 à l’entretien oral et le reste est partagé entre la note attribuée au cursus universitaire du candidat et son inscription en post-graduation. Sur presque toutes les listes des admis figurent en effet des diplômés de 2012, qui n’ont aucune expérience, non seulement dans l’enseignement, mais dans aucun autre domaine, a-t-on constaté. Certaines listes comptent deux ou trois membres d’une même famille, ce qui ne fait qu’attiser la colère des contestataires pour qui « le favoritisme a, à coup sûr, fait partie des critères de sélection ». Ils réclament, entre autre, le gel des résultats du concours, une commission d’enquête externe et l’affichage des résultats sur Internet avec tous les détails « critères », la révision des dossiers refusés au départ par l’administration pour manque d’attestations de travail, la révision des dossiers des licenciés, ingénieurs et DES qui n’ont pas été pris en considération et enfin l’intégration sans conditions de tous les enseignants candidats.
M.H.Khodja