Les fortes pluies tombées dans les nuits de vendredi, samedi, dimanche et lundi, ont occasionné d’énormes dégâts dans le quartier de la gare des chemins de fer.
Les vaguelettes d’eau ont pénétré dans les maisons atteignant un mètre de hauteur. Le linge, la literie et les meubles ont tous été gorgés d’eau. Des familles entières ont été contraintes de quitter leurs domiciles. Une femme de 80 ans a même passé toute la nuit dans la gare. Des habitants ont appelé les éléments de la protection civile et la police qui se sont effectivement déplacés sur les lieux, mais sont repartis après avoir juste constaté l’ampleur des dégâts, déplore la femme interrogée. Les citoyens demandent que pareille situation ne se reproduise plus. Au vu de ce qui s’est passé dans le quartier de la gare et dans les autres quartiers de la ville l’avant-veille, c’est à se demander si la ville de Béjaïa est construite selon les normes régissant l’urbanisme. Ils étaient des dizaines à s’être rassemblés devant le siège de la wilaya de Béjaïa avant-hier pour demander leur relogement. Il a suffi de quelques heures de pluie pour que toute la basse ville soit submergée, que des familles entières soient évacuées, que des commerces soient noyés, que des conducteurs ne puissent plus distinguer où finit la chaussée et commence le trottoir. Les deux trémies de la ville sont remplies d’eaux à hauteur de deux mètres. Est-ce que cela arrive à toutes les trémies du monde ou seulement à celles de Béjaïa ? Des plaques de plusieurs mètres carrés ont été arrachées et traînées par les eaux, des citoyens en arrivent à se demander si c’est la puissance des eaux qui est exceptionnelle ou si c’est le travail qui a été très mal fait.
B. Mouhoub