La récolte oléicole compromise

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C’est pour la deuxième année consécutive, que la récolte oléicole sera compromise dans toute la région.

En effet, si pour l’an dernier, elle n’a pas été bonne à cause notamment de la non abondance d’olives, cette année, c’est à cause des incendies. Il faut le rappeler, cette commune est l’une des plus touchées par les incendies ayant sévi dans la wilaya en août dernier. Pas moins de trois mille oliviers sont partis en fumée en quelques heures. Les oliveraies les plus touchées sont celles de Tizra Aissa, d’Iâllelen et d’Ighil El Vir dans le versant Est au chef-lieu. Quant au versant Ouest, ce sont celles d’Ath Rahmoune, alors que les séquelles des incendies de 2008 ne sont pas encore effacées dans les autres villages tels Afir, Tachtiouine et Ivouhrène. «Nous sommes ruinés», nous a dit un habitant d’Ighil El Vir qui a vu son oliveraie partir en fumée au lieu-dit Ighil Naâli Ouramdane. Interrogé si un recensement a été déjà fait en vue de les indemniser, le même interlocuteur nous a répondu par la négative. Mais à travers nos discussions avec les oléiculteurs touchés par ces sinistres, nous avons tout de même compris qu’un collectif est déjà mis sur pied afin de faire des démarches auprès des autorités et des services concernés. «Nous espérons qu’on nous donnera, au moins, de nouveaux arbres à planter », nous a signalé un membre de ce collectif. Inéluctablement, cette mauvaise récolte aura des incidences non seulement sur le prix du litre d’huile, mais aussi sur le revenu de ces oléiculteurs. Déjà que, durant toute cette année, le prix du litre n’a pas baissé d’un dinar, l‘huile ayant été cédée entre cinq cents et six cents dinars. Combien coûtera-t-elle cette année? Sans faire de spéculation, elle dépassera assurément les tarifs de l’année dernière, car la récolte, même dans les autres villages non touchés par les incendies, ne s’annonce pas bonne. Quant aux agriculteurs dont c’est la principale ressource, ils n’attendent pas grand-chose. S’il y a quelques années, nous en tirions un bénéfice très satisfaisant, cette année, ce sera la saison de vaches maigres », nous a confié cet oléiculteur d’Iâllalen. Du côté des propriétaires des huileries, c’est aussi la crainte de ne pas ouvrir pour une deuxième année consécutive. Tout cela nous amène à dire que les pistes agricoles deviennent, plus que jamais, indispensables pour l’extinction des feux d’une part, et le défrichage reste l’autre moyen efficace pour éviter la propagation des flammes, d’autre part.

Amar Ouramdane

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