Les services de l’état-civil pris d’assaut

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Depuis le début de la semaine, les services de l’état-civil de la commune d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, sont pris quotidiennement d’assaut par des centaines de citoyens désirant se faire délivrer différents documents administratifs. Cet afflux considérable pénalise autant les préposés aux guichets que les citoyens eux-mêmes. En effet, les citoyens, de différents âges, se ruent dés les premières heures de la matinée vers la mairie principale ainsi que vers l’annexe administrative de la nouvelle ville, pour pouvoir arracher une place à l’intérieur et se faire délivrer un extrait d’acte de naissance, une fiche familiale ou individuelle ou alors pour une simple légalisation de documents tel l’engagement des parents pour les élèves scolarisés. « À la veille de chaque rentrée sociale et scolaire, les six guichets de notre service s’avèrent insuffisants pour affronter l’armada de citoyens qui viennent récupérer des pièces administratives », nous dira l’un des préposés aux guichets. Et d’enchainer que « malgré l’introduction de l’outil informatique, les services de l’état-civil, notamment celui du centre-ville, demeurent, en cette période, sous le poids d’une infernale pression de centaines de demandeurs ». Ainsi, l’exigüité de ce service et l’incapacité d’accueillir ce nombre important de personnes cause, chaque jour, un désordre indescriptible et même des disputes verbales entre citoyens, sous le regard impuissant des préposés aux guichets et des responsables. « J’attends depuis plus d’une heure pour retirer un simple extrait d’acte de naissance numéro 12. C’est difficilement supportable avec tout ce désordre et cette anarchie. Les guichets ouvrent toujours avec 20 à 30 minutes de retard », s’indigne un citoyen. « Je suis là pour retirer quelques documents pour mon fils qui travaille à Alger et qui n’a donc pas de temps pour venir lui-même les récupérer. Je ne sais vraiment pas ce qui se passe aujourd’hui. Il ya trop de monde et il règne une certaine anarchie. Malheureusement, on n’a pas le choix, il faut faire avec », nous dira un autre citoyen.

Oussama K.

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