Les opérations de démantèlement des baraques des commerçants informels ont commencé à Bouira, avant-hier dimanche.
Ce ‘’ coup de balai’’ a touché le quartier populaire de l’Ecotec, un des hauts lieux de l’informel au niveau du chef-lieu. Cette opération a suscité comme il fallait s’y attendre, un mouvement de mécontentement de la part des vendeurs à la sauvette. Ces derniers se sont opposés farouchement à cette opération, ce qui a donné lieu à de violents heurts entre les trabendistes et les forces de l’ordre. En effet, tout a commencé en fin d’après-midi, lorsque des éléments des forces de la brigade de la voie publique, sont venus dans le but de procéder au démantèlement des baraques et autres roulottes appartenant aux jeunes du coin. Ces derniers ont tenté de ‘’ raisonner’’ les forces de l’ordre en leur expliquant : « C’est notre seul et unique moyen de survie ». Mais devant l’intransigeance des éléments de police, les pseudos commerçants, ont vite fait de faire monter la pression. Ainsi, vers les coups de 20h, des dizaines de jeunes ont barricadé la voie principale de la cité de l’Ecotec, à l’aide de pneus enflammés et autres blocs de pierres. Par la suite, les brigades de l’Unité républicaine de sûreté (URS), ont été dépêchées sur les lieux, afin de parer à tout débordement. Ces derniers ont tenté en vain, de faire entendre raison aux jeunes manifestants en colère. Au fil des heures, la tension a atteint son paroxysme entre les commerçants informels et les forces anti-émeutes. Vers les coups de 22h, la première étincelle de violence a eu lieu, lorsque les protestataires ont commencé à cibler de pierres le siège de l’OPGI de Bouira. Cet édifice a fait même l’objet d’une tentative d’intrusion, repoussée par les forces de l’ordre. Ensuite, ce fut le bureau de poste qui se trouve derrière le siège de l’OPGI, d’être pris pour cible par les casseurs. Face à cette montée de violence, les unités de l’URS n’ont eu d’autre choix que de charger les manifestants, d’une manière assez musclée. D’ailleurs, de source sécuritaire, les forces de l’ordre ont procédé à neuf (09) arrestations. Après une nuit particulièrement agitée, les citoyens de l’Ecotec se sont réveillés abasourdis par ce qu’ils ont vécu la veille. L’un d’entre eux noua a confié : « Nous attendions cette opération de nettoyage depuis longtemps. Nous allons enfin recouvrer nos trottoirs ». Pour leur part, les petits trabendistes du coin, ne comptent pas ‘’ se laisser faire’’ et promettent de revenir à la charge incessamment, nous a-t-on fait savoir.
Ramdane.B