Couverture sanitaire insuffisante

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La couverture sanitaire à la commune de Tizi N’Tleta, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, accuse un manque flagrant en la matière.

En effet, les habitants de cette municipalité notamment ceux d’Aït L’hadj Ali souffrent de l’indisponibilité d’une unité de soins dans leur village. Les plus touchés sont notamment les sujets âgés, qui subissent quotidiennement, le parcours du combattant pour se rendre à la polyclinique de la localité : «Nous vivons le calvaire chaque jour. Notre village est dépourvu de toute commodité de toute infrastructure de base : ni maison de jeunes, ni stade ni même salle de soins. D’ailleurs, concernant cette dernière infrastructure, nous avons sollicité les responsables de la commune de nous en réaliser une. Mais hélas, ils n’ont pas jugé utile de répondre à notre appel», fulminera un quadragénaire. Il ajoute qu’il se déplace régulièrement vers le chef-lieu de la commune ou à Ouadhias pour les plus simples soins : «C’est aberrant, un village comme le notre, de trois mille âmes, qui demeure dépourvu des services d’une salle de soins de proximité. Nous sommes obligés de faire des kilomètres pour le moindre besoin de soins». Même son de cloche chez les habitants de Tassoukit, relevant du grand village de la municipalité. Pourtant, jadis, Tassoukit disposait d’une infrastructure sanitaire implantée au milieu du village avant qu’elle ne soit cédée pour la réalisation d’un château d’eau et d’une mosquée. Un habitant de Nadour notera : «Dans le temps, les citoyens bénéficiaient des services de cette unité de soins qui avait une bonne réputation, du fait qu’elle a été édifiée dans les années 50. Elle était d’un grand secours pour les malades de la localité. Maintenant, nous souffrons de sa disparition». Continuant sur cette lancée, notre interlocuteur dira : «Nous faisons des kilomètres vers l’unité de soins de Tadert Oufela et certains préfèrent carrément aller à la commune de Souk El Tenine pour se faire soigner», s’insurge-t-il.

La polyclinique de Souk El Tenine dépassée

La commune de Souk El Tenine, même si elle dispose d’une polyclinique et de quelques unités de soins dans quelques villages, reste néanmoins loin de satisfaire la demande accrue des habitants. La population se rabat sur le privé : « La polyclinique est toujours prise d’assaut par des patients venus des quatre coins de la région, mais nous ne comptons plus sur les services de cette structure étatique, seul le privé nous vient en aide », nous déclarera un malade rencontré sur place. Un autre enchaînera : «Nous sommes ici depuis les premières heures de la matinée pour une consultation, mais la file d’attente n’en finit, même si le personnel fait de son mieux pour répondre à cette demande incommensurable». Quant aux cas urgences, il faut signaler que plusieurs malades ont dû être évacués vers l’un des hôpitaux de la région : «l’évacuation des malades à partir de cette structure est un cauchemar, l’ambulance, quand elle n’est pas en panne, est tout le temps occupée. Les citoyens sont obligés de transporter leurs malades, avec leurs propres moyens, vers le CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou ou vers l’EPH de Boghni». Il y a lieu de signaler qu’un projet d’hôpital de 60 lits a été inscrit pour la commune, il sera implanté selon une source proche du dossier, dans l’actuelle assiette du stade communal, sauf que les travaux de sa réalisation tardent à être lancés.

B. K.

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