L’interwilayas des archs qui s’est réunie, jeudi dernier à Azazga, en conclave n’a pas exclu la possibilité de reprendre le processus du dialogue engagé avec le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia.Le Mouvement citoyen des archs affirme qu’il est résolu à poursuivre sa lutte pacifique jusqu’à l’application pleine et entière de la plate-forme d’El Kseur. Comme il précise également que le retour de la délégation obéit à l’impératif de confirmer les résultats acquis au cours du processus de dialogue à travers un document final qui traduirait pleinement l’accord global du 15 janvier 2005. Celui-ci contient l’engagement de l’Etat à mettre en œuvre la plate-forme d’El Kseur dans son intégralité.Néanmoins, cette approche de l’interwilayas n’a pas reçu l’aval de la coordination de Béjaïa, la CICB, faute de consensus en son sein.Les délégués ont également pris la résolution de ne pas courber l’échine et de continuer à inscrire leur combat dans la durée aux fins de “ne pas laisser le péril d’une récession démocratique”.L’interwilayas s’en est, par ailleurs, pris contre les dernières déclarations du ministre de la Solidaité nationale, selon lesquelles l’Etat algérien prendra en charge les victimes du Printemps noir dans le “moule” de la tragédie et la réconciliation nationale.Chose que refutent énergiquement les délégués du Mouvement citoyen qui voient en ces déclarations, une tentative d’assimiler les victimes du Printemps noir aux terroristes ou leurs bourreaux comme tels.Les délégués rejettent ainsi toute idée d’où qu’elle vienne, voulant inclure les tragiques événements de Kabylie dans un texte qui traite de la tragédie nationale expressément défini en tant que terrorisme.Les conclavistes, indignés par la profanation des tombes de Abane Ramdane et Ali Mellah, ont “exigé l’ouverture d’une enquête pour identifier et châtier leur auteurs”.Considérant les récents événements enregistrés notamment à Bordj Bou-Arréridj, Aïn Defla, Sétif et à Arzew comme l’expression d’un malaise social et politique, l’interwilayas des archs représentée lors de ce conclave par huit wilayas, lance un appel à la jeunesse algérienne pour se mobiliser et s’organiser pour “prendre corps avec la dynamique citoyenne autonome”.Par ailleurs, les délégués de l’interwilayas “tiennent à alerter l’opinion nationale et internationale sur la dégradation inquiétante de l’état de santé du prisonnier d’opinion, le journaliste Mohamed Benchicou”.
M. A. T.
