L’enfer du jeudi à Taboukert !

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Le marché d’automobiles de Taboukert, même s’il est une aubaine pour les autorités locales, avec le succès et l’engouement qu’il engendre, n’est pas sans conséquences sur la fluidité du transport depuis et vers les régions de l’Est de la wilaya.

C’est un vrai calvaire « hebdomadaire » que celui que vivent les milliers d’usagers de la RN12, suite à l’ouverture, depuis quelques semaines déjà du marché de voitures à Taboukert. Le marché hebdomadaire qui se tenait habituellement le vendredi s’est vu décaler au jeudi, pour laisser place à celui des voitures le lendemain, et cette opération crée une anarchie et désordre jamais égalés sur cette route très fréquentée. Cette nouvelle programmation ne sera pas sans conséquence pour l’axe routier qui relie les régions de l’Est au chef-lieu de la wilaya, notamment pour ce qui est de la fluidité de la circulation automobile. Cette dernière devient, en effet, infernale les jours de marché particulièrement le jeudi. Pour la population de l’est de la wilaya, le marché est synonyme d’encombrements et d’heures passées à attendre que les longues files de voitures se déplacent. Les transporteurs de voyageurs qui empruntent la RN 12, à l’image de ceux de Freha, Azazga ET Mekla, sont les premiers à se plaindre de cette situation désormais récurrente. « Nous assurons notre service, comme à l’accoutumée, la matinée de jeudi, mais c’est l’après-midi, à l’approche de l’ouverture du marché de voitures que cela se corse, et notre mission devient très difficile. Le jeudi, c’est non seulement le jour du marché hebdomadaire habituel, mais c’est aussi la veille du marché de voitures. Vendeurs et acheteurs, venus des quatre coins de la wilaya, mais aussi d’autres régions du pays, arrivent avec leurs véhicules et causent un bouchon infranchissable. D’autant plus que l’endroit ne dispose pas d’endroits suffisants pour faire office de parkings et accueillir ces centaines de véhicules », nous expliquera un transporteur de voyageurs de Mekla assurant le trajet vers la gare multimodale de Oued Aïssi. Il ajoutera que les transporteurs, qui ne prennent pas leur journée, restent bloqués dans des embouteillages qui s’étalent parfois jusqu’à hauteur de Tala Toulmous, dans la localité de Oued Aïssi. Une situation qui empire un peu plus chaque semaine et ce à mesure que la nouvelle de l’ouverture du marché de voitures à Taboukert se propage dans la région. Les habitants de la localité de Mekla l’ont appris, à leurs dépens, la semaine dernière : le jeudi c’est le service transport qui fait les frais de l’encombrement monstre sur des centaines de kilomètres. Jeudi dernier par exemple, des centaines de citoyens de cette région, sise à une vingtaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya, ont été privés de transport partant de la gare multimodale de Oued Aïssi, où ils sont restés bloqués. Il a fallu trouver une solution, deux bus privés, assurant la navette entre la gare de Oued Aïssi et la ville de Tizi-Ouzou, ont proposé leurs services afin de permettre aux citoyens d’arriver à bon port. Un scénario qui risque de se reproduire aujourd’hui encore, et sans doute chaque semaine pour les milliers d’usagers de la RN 12, pour qui le projet de dédoublement de cette dernière, en axe autoroutier, se fait attendre. « Ce n’est vraiment pas une bonne affaire, ce marché de Taboukert, c’est toujours le pauvre citoyen qui paye les frais. Comme si nous ne perdions pas déjà assez de temps, au quotidien, sur le trajet menant vers le chef-lieu de la wilaya, non seulement à cause de la création de l’escale de Oued Aissi, mais aussi à cause de tous les barrages et ralentisseurs dont il est parsemé », dira de son côté un citoyen d’Azazga qui travaille au chef-lieu de la wilaya.

Ch.T.

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