Moins de quatre jours après l’assassinat dans un faux barrage à Zemmouri de deux citoyens et l’enlèvement d’un autre, selon certaines sources, les hordes islamistes armées ont, hier matin, récidivé en attentant à la vie d’un repenti dans la localité d’Ouled Aïssa, 40 km à l’est de Boumerdès. L’attentat a eu lieu, a-t-on précisé aux environs de 6 h à la sortie est du village d’Ouled Aïssa. Agé de 37 ans, le nommé Boudoumia Mustapha venait de quitter, à cet instant précis, le domicile parental lorsqu’il fut surpris, non loin d’un arrêt de bus, par un groupe d’individus armés.Pressentant le danger, il tentat de s’enfuir. Des rafales meurtrière tirés par l’un des assaillants ne lui donnèrent aucune chance de survie. Selon nos sources, ce repenti avait quitté le maquis, il y a une année, après avoir observé une trêve de quelques mois, dans les zones voisines de Gherwel en compagnie d’autres terroristes qui ont fini par rallier l’ordre public, fin 2004. Ciblé la semaine passée au village de Benchoud, toujours à l’est de Boumerdès, un autre redditionniste, Mourad Hamadou, a échappé de justesse, aux tirs des terroristes.En s’attaquant aux repentis — comme ce fut le cas aussi en juin dernier à Dellys — tout en poursuivant son œuvre de mort contre la société tout entière, le GSPC escompte endiguer les éventuelles redditions. L’armée qui encercle toujours les principaux fiefs de cette mouvance sanguinaire d’obédience islamiste, en Kabylie, au centre et à l’est du pays, est certainement au courant des desseins diaboliques de la soldatesque de Hassan Hattab. Mais comble du ridicule, ceux sont les chefs de partis censés être plus proches de la population, qui ouvrent le plus leurs bras à l’islamisme ravageur. Les exactions du GSPC sont fréquentes à Boumerdès particulièrement. Et les villages ruraux s’y sentent quasiment abandonnés. L’avant-veille de ce week-end, plusieurs automobilistes ont été sermonés et rackettés, à mi-chemin entre Keddara et Bechara, au sud-ouest de Boumerdès.
Salim Haddou
