L’Aïnser Averkane menacé de pollution

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Sa qualité a déjà été mise à l’index par des citoyens qui avaient révélé la présence d’impuretés, telles que des feuillages d’arbres, des poils et de la boue, et qui ont procédé pour certains, à linstallation de filtres sur leurs robinets.

«Nous (…) portons à l’attention des autorités locales, daïra et commune, de Saharidj, de l’Algérienne des eaux, de l’établissement hospitalier et des citoyens, en général, que les canalisations du réseau d’assainissement de M’zarir se sont détériorées au lieudit Bouguechoul, ce qui a conduit les eaux usées à se déverser directement dans les canalisations du réseau principal d’eau potable de l’Aïnser Averkane». C’est en en ces termes que l’association sociale de solidarité et d’activités caritatives du village Imezdourar a donné l’alerte sur les risques, encourues par les populations concernées, de par la consommation de l’eau potable émanant de ladite source. Ce n’est pas sans raison que l’association s’alarme et appelle à une enquête et à la prise de mesures adéquates, sachant que ce sont les citoyens des communes de Saharidj, M’Chedallah, Chorfa et ceux de la localité d’Ighrem (commune de Ahnif), qui s’alimentent à partir de cette source. Cette correspondance, datée du 28 août, ne semblant pas faire bouger les choses au niveau des autorités locales, les responsables de l’association ne s’avouent pas vaincu pour autant, puisque, nous confie l’un des ses dirigeants, «nous comptons saisir le wali et solliciter son intervention». Rappelons que toutes les commune de la daïra de M’Chedallah, au nombre de 6, ont passé l’été au rythme des mouvements de protestation, dénonçant le manque d’eau et sa mauvaise distribution, avant que ladite association ne rajoute son grain de sel en mettant en doute la qualité même de cette eau qui provient de l’Aïnser Averkane. Qualité déjà mise à l’index par des citoyens qui avaient révélé la présence d’impuretés, telles que des feuillages d’arbres, des poils et de la boue, et qui ont procédé pour certains, à l’usage de filtres pour leurs robinets. C’est le cas, d’ailleurs, d’Amar, lequel, en guise de filtre, utilise un bout de tissu enroulé à son robinet, craignant des conséquences pour sa santé et pour celle des membres de sa famille.

Mohand Meghellet

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