Fermetures d’écoles en série

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La scolarité des enfants dans la commune de Bouhamza est un réel parcours du combattant, du fait que plusieurs écoles primaires implantées dans des villages enclavés et éloignés soient fermées.

Ils sont obligés de se déplacer sur des kilomètres pour rallier l’école primaire de Mahfouda. La première école à faire les frais est incontestablement celle de Tassafert. Les raisons de ces fermetures sont diverses. Si l’on prend l’école de Tassafert, c’est à cause de la précarité de ses locaux, menaçant ruines, que l’édifice a été abandonné par ordre des autorités dans les années 1980. Une nouvelle école, au bord de la route, a pourtant été construite peu de temps après, un édifice qui attire les regards des passants, avec ces quatre classes et son logement de fonction couverts de tuile rouge, sa cour spacieuse entourée de gigantesque arbres, le tout clôturé d’un grillage. On dirait un gîte rural. Mais cette école, qui a aujourd’hui trente ans, n’a malheureusement jamais ouvert ses portes, un vrai gâchis ! Une dizaine d’années après sa construction, soit en 1976, une autre école fut construite au village Boumessaoud, elle a, selon un élu local, fonctionné à peine trois années pour être fermée définitivement pour manque de carte scolaire et les écoliers furent orientés vers l’école de Mahfouda. Et la série de fermetures d’écoles dans la commune de Bouhamza continue, mais les parents d’élèves ont décidé de contester cet état de fait et de dénoncer la mauvaise qualité de l’enseignement prodigué à leurs enfants par des enseignants pour la plupart vacataires. Une autre école, celle de Touddar fut également fermée il y a trois ans et celle de Bouhitem, il y a une année. Plusieurs localités ne comptant pas un nombre suffisant d’élèves ont ainsi peur de voir leurs écoles se fermer les unes après les autres. Leur avenir est incertain, ils pourront subir le même sort que les cinq écoles citées, à travers la commune, fermées faute d’élèves. Un indice révélateur de l’espacement des naissances. Selon notre interlocuteur, le transport des élèves est assuré par la municipalité qui a fait un autre effort en créant une cantine à l’école de Mahfouda, cette année. Les élèves, outre le déplacement qui les fatigue se contentent d’un casse-croûte apporté dans le cartable ou d’un bout de pain avec deux portions de fromage achetés chez le commerçant.

L. Beddar

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