Le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) a maintenu son mot d’ordre de «grève nationale» de trois jours, à partir d’aujourd’hui, et ce «face à l’indifférence affichée par la tutelle».
Le secteur de l’éducation nationale ne cesse de faire face, presque chaque jour, aux différentes actions de protestation des travailleurs qui dénoncent « l’indifférence de la tutelle » face à leurs doléances. En effet, les corps communs montent au créneau et expriment leur « ras-le-bol », concernant le nouveau statut particulier des travailleurs de l’éducation, dans lequel les laborantins ont été méprisés et exclus de l’intégration. «Ce statut a marginalisé cette catégorie des travailleurs de l’éducation nationale, alors qu’ils ont les mêmes tâches pédagogiques que les enseignants», a précisé le SNCCOPEN par le biais d’un communiqué. Face à cet état de fait, les corps communs observent, aujourd’hui, une grève de trois jours, qui touchera les CEM, les lycées et toutes les administrations de l’éducation nationale. Le syndicat a tenu, aussi, à dénoncer « le mépris affiché par la tutelle » à l’égard des agents de sécurité et de prévention, ainsi que la « discrimination » dont ils sont victimes, par rapport aux autres catégories du secteur. «La tutelle a réduit leurs droits socioprofessionnels. Leurs salaires ne dépassent pas les 17 000 DA», a estimé le SNCCOPEN, qui avait affirmé par le biais d’un communiqué son refus des augmentations de salaires prévues dans le nouveau statut particulier. «Il est impossible d’accepter les augmentations des salaires par le pourcentage, car cela va approfondir la différence entre les travailleurs du secteur, ceux qui ont des salaires plus élevés et les corps communs, dont la plupart touchent entre 13.000 et 27.000 DA», avait indiqué le syndicat. Parmi les revendications du SNCCOPEN figurent, également, « l’intégration de tous les corps communs et des ouvriers professionnels dans le secteur de l’éducation, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire, signé par le conseil des ministres le 7 février 2012 dans le cadre la loi de finance complémentaire, et la révision des salaires de base de cette catégorie ». Le syndicat plaide, notamment, pour la généralisation de la prime de rendement pour tous les travailleurs et l’abrogation de l’article 87 du code du travail.
Samira Saïdj

