Journées de formation du RAJ à Melbou

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Durant les deux journées de formation organisées, hier et avant-hier, au complexe El Djorf Edhahabi de Melbou, le Rassemblement Algérien de la Jeunesse (RAJ) a fait appel au président de la ligue des droits de l’homme, Maître Benissad, et au secrétaire général de la coordination des lycées d’Algérie, Achour Idir, pour animer deux conférences-débat à l’intention de la soixantaine de représentants d’une dizaine de wilayas du pays, venus assister à ce regroupement. Durant son intervention, Achour Idir développera le thème des luttes sociales en Algérie. Le conférencier dira que le pays a un problème de représentation sociale et de confiance entre citoyens et responsables, d’ailleurs, pour ce dernier, « personne ne peut prétendre représenter qui que ce soit, tant que ce problème de confiance n’est pas levé ». L’Algérie, selon l’orateur, a besoin de « nouvelles têtes, qui doivent émerger de la société pour pouvoir la représenter ». En un mot, la nouvelle génération doit prendre son destin en main. Pour lui, le mouvement social dans le pays est toujours en effervescence, tout en changeant de méthode de lutte par rapport au passé mais qu’« il n’existe aucune structure, qu’elle soit partisane, syndicale ou autre, capable d’encadrer ce mouvement social ». Par ailleurs, et voulant rendre hommage aux syndicalistes, il paraphrasera Ernesto Che Guevara, disant que « ceux qui luttent peuvent perdre, mais ceux qui ne luttent pas, ont déjà perdu ». Pour les étudiants, fort nombreux à ce regroupement, il rappellera le rapport de force qu’ils exercent dans la société dans laquelle ils constituent un important élément mobilisateur, la pression faite sur le pouvoir qui a mis dans les tiroirs son projet de privatisation des œuvres universitaires, acceptant que l’Algérie, parmi les rares pays au monde à offrir l’hébergement quasi-gratuitement aux étudiants. Avant lui, Maître Benissad a développé la question des « libertés sous toutes ses formes, selon la constitution algérienne », et le terrain réel où elle est bafouée constamment. En organisant cette rencontre régionale de ses militants universitaires, le RAJ veut se redéployer sur le terrain et tenter de trouver une stratégie à adopter sur le plan organique. Abdelouahab Fersaoui, le président, dira que son organisation, n’ayant pas activé durant les dernières législatives, veut connaître la réelle position de la jeunesse vis-à-vis de la classe politique et pour cela, un sondage national et une analyse des chiffres ont été fait sur cette relation de la jeunesse avec la politique. Il promettra la communication des résultats de ce sondage dans un proche avenir. Plusieurs ateliers ayant trait au plan organique et aux techniques de communication, notamment les réseaux sociaux et la mobilisation sociale ont été organisés durant ces deux journées.

A.Gana

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