Le CEM dans la précarité

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Le CEM d’Ath Yekhlef a été mis en service durant l’année scolaire 2011/2012 à moitié achevé et des travaux importants restaient à réaliser. Travaux qui sont à l’arrêt depuis plusieurs mois et qui auraient d&ucirc,; en toute logique, être menés à terme durant les grandes vacances d’été. Un temps largement suffisant pour que soient achevés ne serait-ce que les ouvrages névralgiques tels que la cantine, la clôture de la partie supérieure et, enfin et surtout, l’indispensable mur de soutènement. Cela au même titre que les logements de fonction, sachant que plusieurs enseignants résident en dehors de la localité et qu’ils doivent impérativement être rapprochés de leur lieu de travail pour s’y consacrer entièrement. Citons, par ailleurs, une dernière contrainte que rencontrent les élèves transférés dans cet établissement, celle du ramassage scolaire, problème qui se pose avec acuité pour ceux résidant à Thamourth Ouzemour, Thiniliouine et M’ghanem, localités distantes de quelques 3km, qui n’a apparemment pas été pris en compte lors de la mise en service de ce CEM. Pour rappel, une délégation de la wilaya, composée de toutes les directions de l’exécutif concernées, s’était déplacée sur les lieux et avait procédé à une inspection de l’établissement. Aujourd’hui, 2 semaines après, rien de nouveau, qui puisse présager de la reprise de travaux en vue d’améliorer les conditions d’accueil au niveau de l’établissement, n’est constaté. De nombreux parents d’élèves des localités citées, ne voyant rien venir, ont ainsi décidé de retirer leurs enfants de ce collège. Une dizaine de demandes de transferts d’élèves ou, plus exactement, de demandes de réintégration dans les CEM Moussi et Amrouche, d’où ils sont originaires, vers celui d’Ath Yakhlef sont, d’ores et déjà déposées au niveau du secrétariat de ce dernier, selon un membre du collectif de parents d’élèves rencontré à proximité de l’établissement. Ces mêmes parents tiennent cependant à souligner que ce ne sont pas les compétences de la direction ou du corps enseignant qui sont remis en cause, loin s’en faut, la raison étant que l’établissement est toujours en chantier et les travaux à l’arrêt, ajouté à cela l’absence de restauration et de transport scolaire. Cette situation n’est que la résultante de la décision précipitée de mise en service d’un établissement public encore inachevé. Rappelons que, durant rentrée de l’année scolaire 2011/2012, les citoyens d’Aghbalou s’étaient opposés au transfert de leurs enfants du CEM Tazaghart Achour vers le nouveau CEM de Vou-Aklane, qui était toujours en chantier en ce moment là à la seule différence que les travaux n’étaient pas à l’arrêt. Quand à celui d’Ath Vouali, dans la commune d’Ath Mansour, livré et mis en service durant la même année, des ouvrages réalisés dans la précipitation, sous la pression des autorités, tel que le mur de clôture, ont vu leurs travaux bâclés, et les tares ont été dévoilées suite aux importantes chutes de neige de l’hiver dernier, et ce quelques mois seulement après l’ouverture de l’établissement ce qui a induit une reprise des travaux de la cas départ.

Oulaid Soualah

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